Tous les derniers vendredi du mois, comme ce 26 février, les bénévoles de l’association Food Friday préparent et distribuent des repas aux plus démunis de la métropole orléanaise. Une démarche solidaire débutée fin 2020 à l’initiative de Mohamed Ouatman qui s’élargira jusqu’à fin juin à l’aide aux étudiants.
Ils étaient une dizaine de bénévoles ce jeudi 25 février dans la cuisine du restaurant du bowling de Saran (Loiret) pour préparer les repas, et tout autant ce vendredi matin pour les mettre dans les boîtes qui seront distribuées le soir même aux plus démunis de la métropole orléanaise. En tout, la toute nouvelle association Food Friday, officiellement inscrite en préfecture depuis ce 23 février, compte un peu plus de 25 adhérents. “Au départ, nous n’étions qu’un collectif sans structure officielle, pour proposer des repas aux plus démunis au restaurant Poul et Braisé, à St Jean de Braye, le dernier vendredi du mois. Mais, avec le confinement, impossible de continuer, alors, que faire ?“, racontent d’une même voix Isabelle, la trésorière de l’association, et Nadia, la secrétaire.
L’association Food Friday utilise les cuisines du restaurant du bowling. (photo JLB)
Impossible pour elles de baisser les bras, à l’image de Mohammed Ouatman, le propriétaire du restaurant et président de l’association, déjà créateur du Frigo solidaire. “Ils n’étaient que 40 à être venus, la première fois, le 25 septembre, mais nous savions qu’ils étaient beaucoup plus à avoir besoin de nos services. C’est pourquoi nous avons décidé de continuer, en allant vers eux, en leur apportant les repas“. Et ce qui n’était qu’un collectif informel rassemblant des personnes de bonne volonté s’est transformé en une association à part entière, en même temps que leur action prenait de l’ampleur. “Aujourd’hui, ce sont 150 repas que nous avons préparés, mais la semaine dernière, accompagnant l’action d’O’SEM, ce sont 400 repas que nous avons préparés“. Pour cela, elles ne peuvent que remercier la directrice du restaurant du Bowling de Saran, adhérente de l’association, qui a mis ses locaux à leur disposition pour préparer les repas et les conserver avant la distribution. “C’est plus grand ici qu’à Poul et braisé”. Et c’est utile pour stocker aussi les aliments généreusement offerts par leurs différents partenaires locaux.
Des bénévoles sont toujours les bienvenus. (photo JLB)
Des repas et des Help box
Ce vendredi 26 février, la distribution des repas est programmée dans plusieurs établissements de la Métropole, tel le Foyer des migrants, à Saint Jean de Braye, le Relais orléanais, le Foyer Imanis, à Orléans, ou le Secours populaire. Mais aussi à place d’Arc où, malgré la récente action de la police, il reste quelques irréductibles sans-abris. Food Friday à l’intention de continuer ces actions tous les vendredis, mais pas seulement. “Nous avons pris conscience de la détresse des étudiants. Certains ne vont plus en cours car ils travaillent dans la journée pour subvenir à leurs besoins, et révisent les cours la nuit“. C’est pourquoi, vendredi 19 février, ses bénévoles étaient aux côtés de l’association O’SEM (Orléans soutient les étudiant-e-s du monde) pour distribuer près de 400 repas aux étudiants. Une action exceptionnelle, saluée par les responsables d’O’SEM, Lucile Mollet et Magali Ribot, “extrêmement touchées par la solidarité montrée envers les étudiants”, qui leur a fait prendre encore plus conscience de la détresse sur le campus. “Vendredi dernier, nous avons préparés 400 repas que nous avons distribués sur le campus d’Orléans avec des boissons mais aussi des denrées. Ils étaient malheureusement trop nombreux“.
Le repas offert compte toujours un plat chaud. (photo JLB)
Food Friday veut donc continuer cette action en leur offrant des “Help box” récoltées auprès de généreux donateurs, comme ce fut le cas pour les box de Noël. “Nous négocions des partenariats avec Keolis, Bouygues et l’Hôpital. Nous en espérons avec des collèges“. Nadia et Isabelle, comme Carla, la “community manager”, travaillent dans ces 3 entreprises, et attendent l’accord de leurs directions respectives pour mettre des affiches d’appel au don dans ces établissement, et y organiser des points de collecte. “Si nous pouvions en obtenir 300 par mois, ce serait déjà formidable“, disent-elles. “Une help box, c’est facile à faire. Vous prenez une boite à chaussure, et vous mettez dedans ce que vous voulez, de préférence des produits de première nécessité, mais pas seulement“. Vous n’avez ensuite qu’à les remettre à l’association, qui se chargera de les distribuer aux personnes dans le besoin.
Jean-Luc Bouland
Plus d’informations sur les comptes Facebook, Snapchat ou Instagram de l’association, ou auprès de la trésorière, Isabelle Delaunay (07.61.52.29.38).