5 000 personnes assises dans les festivals, c’est la jauge maximale annoncée en ce début de mois février, par la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot. Une décision qui vaut pour l’ensemble des festivals du territoire, au grand dam des organisateurs.
Cet été 2021, les concerts recevront une jauge maximale de 5000 personnes… assises ! Photo Maximilien Marie
L’été dernier, les Français s’étaient rués dans les bars et les restaurants à défaut de pouvoir danser en plein air. Pour la saison 2021, les festivals devront s’adapter aux mesures annoncées par la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot. Les concerts s’apprécieront assis, avec respect des distanciations sociales.
Pour les programmateurs, l’organisation de l’accueil du public est un casse-tête. Enzo Pétillault, chargé de production au festival Aucard de Tours, est perplexe : « Nous avons déjà pris les devants, avant l’annonce de la ministre. La capacité d’accueil sera de 2000 personnes maximum. Ce qui est sûr, c’est qu’au regard des groupes qu’il accueille, Aucard n’a pas pour vocation de se vivre assis. On imagine déjà changer de forme pour aller vers un festival de rue. Les pistes ne sont pas encore concrètes, on attend de les voter en conseil d’administration. »
« Les gens pourront danser dehors tout en respectant les distanciations »
Quant aux Ilots électroniques, les organisateurs avaient imaginés accueillir leur public dans un lieu plus grand, avec un espace de restauration et une buvette séparée de la scène. « Nous avons fait remonté notre protocole sanitaire avant la décision de la ministre de la Culture. Au vu de sa décision, l’idée d’une déambulation nous est alors venue. Les gens pourront danser dehors tout en respectant les distanciations. » explique Thomas Giovani, fondateur des Ilots. Cette déambulation aura lieu le dimanche 4 avril.
Du côté du très renommé Terre du Son, il faudra attendre l’été 2022 pour pouvoir danser à 15 000. Pauline Ruby, coordinatrice du festival garde malgré tout espoir pour le bon déroulement de cet saison 2021 : « On veut utiliser notre savoir-faire pour que cette expérience particulière soit agréable pour les festivaliers. On attend d’en parler avec les producteurs, les artistes pour voir ce qu’ils sont prêts à faire. C’est sûr ce festival va être différent d’un concert debout. Une partie des spectateurs habituels ne viendra pas mais l’autre est très impatiente de pouvoir écouter de la musique à nouveau.» Alors, il n’y a plus qu’à réserver ses places !
Ana Rougier
Lire aussi : Un format modulable pour le Printemps de Bourges 2021
Photo de Une : Maximilien Marie