Dans la région en 2018, les territoires artificialisés représentent 4,4 % du sol, contre 5,6% en moyenne ailleurs en France de province selon l’INSEE. Le Centre-Val de Loire se compose majoritairement de territoires agricoles (72 % contre 59 % en France de province) tandis que l’habitat représente plus de 75 % des 173 600 hectares artificialisés.
La région Centre-Val de Loire reste l’une des plus naturelles de France. L’artificialisation des sols représente seulement 4,4% du territoire, contre 5,6 % en moyenne en France de province, selon une étude de l’INSEE. On entend par artificialisation le phénomène de transformation d’un sol naturel, agricole ou forestier, par des opérations d’aménagement pouvant entraîner une imperméabilisation partielle ou totale, afin de l’affecter à un autre usage (habitat, industrie, commerce, transport etc.). Le taux d’artificialisation correspond à la part des surfaces artificialisées dans la surface totale d’un territoire.
La région Centre-Val de Loire reste l’une des plus naturelle de France. ©Elodie Cerqueira
Ce faible taux d’artificialisation des sols est une bonne nouvelle car l’artificialisation fragmente les espaces naturels et agricoles. Elle engendre des conséquences négatives diverses : banalisation des paysages urbains, biodiversité menacée (disparition d’espèces, coupure de corridors écologiques) et imperméabilisation irréversible des sols. « D’une surface de 39 470 km² (4 millions d’hectares), le Centre-Val de Loire est composé majoritairement en 2018 de territoires agricoles (72 % contre 59 % en France de province), ainsi que de forêts et milieux semi-naturels (23 %), indique l’étude de l’INSEE. Les territoires artificialisés représentent 4,4 % du sol. Enfin, les surfaces en eau (0,8 %) et les zones humides, marginales dans la région, complètent la composition de l’occupation des sols. »
Une situation disparate selon les départements
La situation est extrêmement variable selon les départements. En effet, l’artificialisation est beaucoup plus importante dans les territoires denses. « Le Loiret et l’Indre-et-Loire sont les plus denses (100 et 99 habitants par km²) alors que le Cher et l’Indre le sont très peu (42 et 33 habitants par km²). Or, plus la population est dense, plus les sols sont artificialisés, ce qui se vérifie en Centre-Val de Loire. » Toujours selon l’étude de l’INSEE, l’Eure-et-Loir et l’Indre sont ainsi composés à plus de 80 % de territoires agricoles. Le premier arrive en tête des départements céréaliers français (blé tendre) avec essentiellement des terres arables (grandes cultures), tandis que les prairies sont prépondérantes dans le second. Le Loir-et-Cher est recouvert pour un tiers de sa superficie de forêts et milieux semi-naturels (arbustes, espaces ouverts). Il est le département le plus boisé de la région.
La forêt représente20% du territoire de la région Centre. DR
Enfin, le Loiret est marqué par l’importance de la forêt d’Orléans, plus grande forêt domaniale de France métropolitaine (35 000 ha). Au total, les deux départements les plus peuplés de la région, le Loiret et l’Indre-et-Loire, présentent l’artificialisation des sols la plus importante, avec respectivement 6,4 % et 5,9 %, supérieure à la moyenne de la France de province. L’Eure-et-Loir (4,7 %) et le Loir-et-Cher (4,1 %) sont proches de la moyenne régionale alors que le sud de la région possède les proportions les plus basses : 3,3 % pour le Cher et 2,3 % pour l’Indre qui fait partie des dix départements les moins artificialisés de France
Delphine Toujas