La présentation du bilan de la délinquance 2020 dans le Loiret a montré une diminution de 6,79% des faits constatés. Depuis 2017, elle a chuté de 16,5% (5 634 faits en moins).
C’est une éclaircie dans une année maussade. Celle qui vient de s’écouler a été spéciale sur bien des points mais l’un d’entre eux reste constant : la délinquance diminue pour la quatrième année consécutive dans le Loiret. D’après le bilan présenté à la préfecture mercredi 17 février, la délinquance générale a baissé de 6,79% par rapport à 2019 (-1 320 faits constatés).
Un motard de la Police nationale à Orléans (Loiret). Crédit : Delphine Toujas
« Ces chiffres sont dans la droite ligne des tendances qu’on peut constater ces dernières années, se réjouit Xavier Marotel, directeur de cabinet du Préfet de région. En effet, cette diminution démontre l’efficacité de l’action publique et notamment la mobilisation des forces de sécurité intérieures et la détermination du gouvernement. Cette délinquance recule sans discontinuer depuis 2017. Cela se constate aussi bien dans les zones de compétences de la police nationale (- 1 320 faits), que dans celle de la gendarmerie nationale (-623 faits). »
Diminution des cambriolages, augmentation des violences intra-familiales
Plus précisément, le nombre d’atteintes aux biens a diminué (-17,2%, soit 2 565 faits en moins qu’en 2019), avec plus particulièrement une baisse des cambriolages de 16 % en zone gendarmerie (1 403 faits constatés en 2019 contre 1 180 faits constatés en 2020) et une baisse de 23 % en zone police (1 682 faits constatés en 2019 pour 1 295 faits constatés en 2020). « Cette baisse des cambriolages touche principalement les résidences principales et s’explique notamment par le confinement qui a forcé la population à rester chez elle », poursuit-il.
En revanche, les atteintes volontaires à l’intégrité physique progressent de 2,5 % en 2020, passant 6 586 en 2019 à 6 754 en 2020. Parmi elles, les violences intra-familiales augmentent fortement entre 2019 et 2020. Cet indicateur a en effet augmenté de 15,6 %, passant de 2 359 faits constatés en 2019 à 2 728 en 2020. Ce sont très majoritairement des violences conjugales (88 % des atteintes volontaires à l’intégrité physique en 2020). A elles seules, les violences intra-familiales représentent 40 % du total des faits de violence enregistrés sur le département en 2020. « Dans la lutte contre les violences faites aux femmes, on note une baisse de la gravité des faits, détaille-t-il. Nous sommes intervenus plus tôt, ce qui a permis de sauver des vies par rapport à l’année dernière. »
Delphine Toujas