Le Concours international de piano d’Orléans : ultimes notes avant le confinement

 

Compte tenu de la crise sanitaire et des déclarations, ce mercredi soir, d’Emmanuel Macron, Président de la République, le Concours d’Orléans se trouve dans l’obligation de modifier son cap dans le respect de dispositions prises pour pallier les risques sanitaires tout en respectant l’engagement des artistes qui se sont lancés, à art et confiance éperdus, dans cette manifestation, fleuron de la Ville d’Orléans, du département et de la Région.

 

Eric Denut, président d’Orléans Concours International : “Nous ne serons pas en mesure, et nous le regrettons, en raison de dispositions légitimes de santé, de proposer une finale du concours publique ce samedi au Théâtre d’Orléans. Nous remercions infiniment le public qui est venu nombreux assister au concours et nous espérons, ce jeudi, vérifier avec les autorités sanitaires que puisse avoir lieu vendredi, au Théâtre d’Orléans, une finale à huis-clos en présence des seuls interprètes et des jurés”.

Pour information, nous ne sommes pas, à l’heure où nous écrivons ces lignes, en mesure d’indiquer si la masterclass d’Hideki Nagano de ce jeudi est maintenue et si le concert de l’Ensemble Intercontemporain de ce vendredi est lui aussi toujours de mise.  OCI nous informe communiquer, à ce propos, sur son site dès ce jeudi. Avis aux mélomanes, OCI permet aussi, sur son site, de suivre en direct les prestations des candidats.

 

Enthousiastes, nous ne pouvons toutefois que saluer cette manifestation dont la directrice artistique est Isabella Vasilotta qui a rendu, ce mercredi, un témoignage de reconnaissance et de cœur à chaque candidat. Pour mémoire, la dernière interprète de ce mercredi,  Chiko Miyagawa, nous a offert un programme d’une densité d’exception.  Austère et cristalline. Abruptement virtuose.  Nous aurons notamment aimé, en tombé de rideau de cette demi-finale, lors de ce nocturne tour à tour incandescent et fugitivement perlé, chargé d’effets moirés et de clair-obscur, une interprétation nette, habitée, respectueuse et sobrement saisissante de trois mouvements de Petrouchka, de Stravinsky. L’interprète s’y est livrée avec art et souffle, de manière sereine et redoutablement inspirée. 

 

Avec Chiko Miyawaga, l’aube est devenue aurore en tomber de rideau. Il s’agit là, d’ores et déjà, de l’un des sobres, prenants et beaux moments accomplis d’Orléans Concours International.