Première rencontre entre le MEDEF 41 et les nouveaux élus des trois principaux EPCI du Loir-et-Cher. À Blois, Marc Gricourt maire de la ville et Christophe Degruelle, président d’Agglopolys ont reçu l’organisation patronale pour « un dialogue franc et direct » mais qui n’élude pas des divergences de fond.
Blois accueille Paul Seignolle, président du MEDEF 41 pour un échange de fond sur les sujets économiques, 15 septembre 2020©Jean-Luc Vezon
Avant les intercommunalités de Vendôme et Blois, c’est donc Blois qui accueillait Paul Seignolle, président du MEDEF 41 et ses six branches affiliées (métallurgie, automobile, hôtellerie-restauration, bâtiment, travaux publics et banques) pour un échange de fond sur les sujets économiques.
Au pupitre, le tandem Marc Gricourt-Christophe Degruelle renforcé de Paul Gillet, maire adjoint de Blois en charge du commerce-artisanat-tertiaire et d’Isabelle Soirat, nouvellement élue vice-présidente d’Agglopolys en charge des relations avec les entreprises et de la stratégie économique.
Le quatuor a tenté de répondre aux nombreuses interrogations des chefs d’entreprise en pleine phase II de la pandémie. Emploi des jeunes, développement des infrastructures (avec la demande réitérée d’une 2e sortie d’autoroute), politique d’attractivité, soutien au BTP et à l’hôtellerie-restauration…, les sujets n’ont pas manqué.
« Nous n’exonérerons pas les entreprises de la taxe locale sur la publicité extérieure (TLPE) mais nous nous sommes engagés à ne pas augmenter les impôts. En matière de construction de logement et d’équipements, nous avons de nombreux projets comme l’Hôtel Dieu ou la construction d’un nouveau théâtre d’ores et déjà inscrit au Contrat de plan Etat-Région (CPER) », a notamment déclaré le maire de Blois en évoquant également un possible Partenariat Public-privé pour la rénovation des écoles, pour un coût estimé à 16 millions d’euros.
En dehors de généralités (« les collectivités ont besoin de stabilité fiscale », « un bon impôt, c’est un vieil impôt »), Christophe Degruelle n’apportera aucun élément nouveau et se montrera très prudent : « l’investissement, c’est 2/3 de commande publique, moins d’impôts, c’est donc moins d’investissement dans le BTP. Il faut donc trouver un équilibre ». Insistant sur « le rôle social des entreprises », ce dernier informera enfin de la candidature d’Agglopolys pour accueillir le service d’archivage presse de la Bibliothèque Nationale de France. A la clef 100 emplois et 70 millions d’euros de retombées économiques.
Au final, la rencontre, d’une durée de 2 heures, n’aura guère permis d’en savoir plus sur la politique de développement économique qui sera menée par l’agglomération dans les 6 prochaines années et sur une éventuelle baisse de la fiscalité locale attendue par tous les entrepreneurs, commerçants, artisans, professions libérales de l’agglomération durement impactés par la COVID.
Dans les mois qui viennent, les protagonistes de cette rencontre devraient se retrouver dans un format différent pour aborder de façon plus précise les différentes problématiques.
Jean-Luc Vezon