Conseil régional : la « rentrée particulière » du président-candidat Bonneau

La crise sanitaire avec ses impacts considérables sur l’activité économique et sociale pèse lourdement sur la Région. Les élus mobilisent des sommes importantes pour atténuer les effets de ces crises « et pour éviter tout nouveau confinement ». L’objectif est aussi de préparer sereinement les élections régionales qui devraient se tenir au printemps et pour lesquelles le futur candidat François Bonneau appelle au « rassemblement le plus large » autour de sa personne.

La bataille se prépare pour les futures régionales de 2021. Photo dr

L’agenda de François Bonneau le président du conseil régional est particulièrement chargé en cette rentrée qu’il juge « sous très haute tension sanitaire, sociale, économique et environnementale ». De nombreux rendez-vous sont en effet inscrits à cet agenda et en premier lieu le plan de relance gouvernemental que le gouvernement doit présenter jeudi. « Mais si les milliards de ce plan de relance sont distribués de manière aveugle sans être articulé localement alors il n’aura aucun effet », prévient François Bonneau.

C’est pourquoi un plan de relance régional sera présenté en octobre 2020 pour ancrer le plan gouvernemental dans les territoires tout comme le prochain contrat de plan (CPER) qui doit être acté en décembre. Pour la région qui a perdu déjà plus de 100 millions d’euros avec la Covid-19 (pertes de recettes et dépenses nouvelles) des mesures ont déjà été lancées pour limiter la casse notamment en direction des jeunes avec de nouvelles formations, des entreprises mais aussi des associations, des acteurs culturels ou du mouvement sportif.

La crise encore accentuée en 2021 !

François Bonneau

Sur ces pertes la région a déjà obtenu de l’État une compensation de 23 millions mais qui seront bien insuffisants face à une crise qui va s’accentuer puisque la région s’attend de nouveau à une perte de recettes supérieure à 100 millions d’euros l’an prochain. D’autres initiatives vont être initiées prochainement comme un AMI (appel à manifestation d’intérêt) auquel ont répondu 58 entreprises de l’aéronautique et une trentaine du secteur automobile. Un autre AMI, national mais relayé par la région, concernera la relance des transports par hydrogène notamment pour équiper les futurs trains régionaux. François Bonneau « veut tout faire pour éviter un nouveau confinement qui aurait des conséquences terribles ». C’est pourquoi il souhaite aussi s’inscrire dans le mouvement de relocalisations avec des touches pour des entreprises de production de masques, de médicaments voire de batteries automobiles électriques.

 

« L’écologie n’est pas une idéologie »

Mais pas de relance économique sans un nouveau paradigme environnemental : « L’économie décarbonée est la clef du développement futur », insiste François Bonneau. La Covid a initié une nouvelle culture de la proximité et de la relation à la nature. Mais pour François Bonneau, qui lance peut-être un message subliminal à ses alliés écolos « l’écologie n’est pas une idéologie, elle doit apporter du mieux-être, avec des projets concrets, quotidiens ». Bref « l’écologie de solutions » doit s’appuyer sur une « industrie 5.0 ».  Ce sont tous ces chantiers qui vont mobiliser les élus régionaux dans les prochains mois avec bien sûr en ligne de mire les élections régionales de 2021.

Jean-Jacques Talpin

Élections régionales : rassemblement autour de François Bonneau ?

Les futures élections régionales doivent (mais rien n’est acté officiellement) se tenir au printemps. François Bonneau sera à nouveau candidat à un nouveau mandat même s’il insiste qu’il « sera président jusqu’au dernier jour de ce mandat ». À l’instar des déclarations nationales notamment du PS réuni ce week-end à Blois, François Bonneau plaide pour un large rassemblement dès le premier tour avec une liste « évidemment de gauche » qui rassemblerait des personnalités de centre gauche mais aussi du PS, du PC et des écologistes d’EELV (mais sans Modem ni LaRem). « Si on n’est pas capable, insiste l’élu socialiste, de rassembler au-delà de nos boutiques alors on ne sera pas au niveau ! »

Charles Fournier et François Bonneau

Cette volonté œcuménique risque pourtant de se heurter aux ambitions des écologistes qui devraient partir seuls au premier tour derrière l’élu régional Charles Fournier. Avec l’objectif d’arriver en tête au premier tour devant la « gauche classique » pour faire virer la région au vert au second tour.

 

Bonneau-Fournier : match à gauche !

Une ambition qui devrait rencontrer celle de François Bonneau qui veut incarner le rassemblement et mener la liste de gauche. « Je suis un levier et la preuve que cela a marché », plaide M. Bonneau qui ne semble pas prêt à s’effacer derrière Charles Fournier. « Pourquoi ne pas continuer ? ».

Guillaume Peltier vice-président délégué de LR

Il faudra pourtant compter avec d’autres acteurs comme Guillaume Peltier, l’ambitieux député des Républicains (qui fera sa rentrée le 19 septembre 2020 à la Fête de la violette à la Marolle en Sologne), mais qui ne pourra compter sur ses deux compères des élections de 1974, Marc Fesneau du Modem entré au gouvernement et Philippe Vigier indécis membre du marais centriste. Il ne faudra pas non plus oublier le Rassemblement National qui compte peu de leaders charismatiques dans la région et l’alliance Modem-LaRem, deux mouvements peu ancrés dans le territoire et sans grandes figures régionales à l’exception des ministres Modem Jacqueline Gourault et Marc Fesneau.

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