La Scandibérique : l’échappée cyclo très « douce France »

En itinérance ou en escapade pour quelques jours ? 100% vélo ou en combi camping-car/vélo ou bateau/vélo ? Cette nouvelle véloroute, qui relie Trondheim en Norvège à Saint-Jacques de Compostelle en Espagne, sera l’atout charme de vos vacances dans l’est de la région Centre-Val de Loire. Focus dans le Loiret, sur un tronçon facile qui ne manque ni de charme ni d’éclat entre Montargis et Briare.

La Scandibérique, l’atout charme du Loiret et de la région à vélo. ©EB

Aux pays des plaines, des collines et des cours d’eau, la Scandibérique est reine ! Venue de Norvège, la véloroute (EuroVelo 3) de plus de 5 000 km – dont 1 700 km en France – descend jusqu’en Espagne accrochant au passage trois départements de la région Centre-Val de Loire (Loiret, Loir-et-Cher et Indre-et-Loire) pour un périple « douce France » entre campagnes, canaux, forêts, petites vallées, villes et villages de caractères. 

Dans le Loiret, le tronçon Montargis-Briare (55 km) est l’un des plus pittoresques du territoire. Longeant le canal de Briare, il permet de rejoindre « La Loire à Vélo » puis « Saint Jacques à Vélo » via Tours. « La Scandibérique est une nouvelle expérience. Elle permet ici de s’offrir un itinéraire non stop au bord de l’eau, souligne Julien Aubrat, Directeur adjoint de Tourisme Loiret – ADRTL. On est plongé dans une ambiance de chemin de halage, de bateaux et de pénichettes, de paysages typiques des canaux et de la Puisaye avec son côté vallonné, très forestier, très vert ».

Des joyaux de campagne

Traversée par des canaux, Montargis vaut bien son surnom de “Venise du Gâtinais”. ©OTMontargis

Un tronçon qui s’étire entre deux villes aux ambiances singulières et aux patrimoines uniques, qui étonneront ceux qui les découvrent pour la première fois tout comme ils réenchanteront ceux qui s’y perdront à nouveau. Irriguée de nombreux canaux qu’enjambent de ravissants ponts et passerelles fleuris, Montargis joue la « Venise du Gâtinais » comme nulle autre. Dans son centre ancien, des ruelles accessibles à vélo sinuent et contournent de charmantes places et placettes, longeant de belles maisons à pans de bois dont les cours et jardins débouchent parfois sur ses chemins d’eau calmes. Surplombant la ville, le château de Montargis s’élance depuis ses remparts massifs en une forteresse royale imprenable. Construite par la famille de Courtenay puis agrandie par Charles V, l’édifice nous replonge dans mille ans d’histoire : première victoire française sur l’Anglais durant la Guerre de Cent ans, terribles épisodes des Guerres de Religion et de la Révolution. 

25 km plus au sud par le chemin de halage, le canal de Briare, aux eaux limpides, presque turquoises, s’engouffre en ligne droite dans un corridor bucolique, dessinant une jolie perspective qui alterne massifs boisés, parcelles de cultures et écluses. Des petits pontons en bois rappellent que ce hâvre de paix est aussi celui des pêcheurs tandis qu’aigrettes et hérons jaillissent parfois décochant un envol inattendu au ras de l’eau… À Monbouy, les amateurs de patrimoine profiteront de l’Amphithéâtre de Chenevières, dernier vestige d’un grand site thermal gallo-romain. Châtillon-Coligny est un spot où il est également recommandé de mettre pied à terre : outre l’église Saint-Pierre et Saint-Paul dont le clocher a été aménagé dans une ancienne tour des remparts de la ville, il faut s’attarder sur l’écluse de Briquemaut. Cette écluse à sas du XIX^e siècle, possède un rare pont-levis métallique encore en fonction dont le tablier pivote autour d’un axe mu par un contrepoids. Montbouy et Châtillon-Cologny peuvent-être deux points de départ idéaux pour vous écarter du tronçon et partir découvrir l’Arboretum des Barres (Nogent-sur-Vernisson), le château des pêcheurs de La Bussière ou encore les Sept écluses de Rogny (Yonne).

Briare, un canal d’exception

Le pont-Canal dans on décor monumental. ©ADRTL

Enfin, 30 km encore plus au sud, et vous voilà relier à la ville de Briare mondialement connue pour son incroyable pont-canal signé Mazoyer. Mais c’est son joli port de plaisance, toujours très fleuri (Pavillon bleu depuis 2008), que l’on découvre d’abord : bateaux électriques à louer, péniches de tourisme, canoës, paddles proposent diverses activités le long de quelques terrasses où vous détendre et vous rafraîchir. 

Encore un peu d’effort et quelques coups de pédale… Pour rejoindre le fameux pont-canal, il faudra s’écarter du canal de Briare et rejoindre le canal latéral à Loire. Passé les bateaux touristiques et l’Auberge du Canal, le fleuron fluvial déroule devant nous son « avenue d’eau » de 662,69 m que jalonnent pilastres et lampadaires ouvragés. Pour qui le découvre pour la première fois, l’effet est saisissant ! Au-delà de l’effet carte postale, c’est la prouesse technique et esthétique qui l’emporte. Construit entre 1890 et 1896, il permet au Canal Latéral d’enjamber la Loire par 11 m de haut et de rejoindre la Canal du Berry ! 

Le temps de vous laisser envahir par l’atmosphère particulière ce décor unique avec lequel jouent perpétuellement les lumières de la Loire, vous pourrez alors poursuivre la Scandibérique en empruntant désormais la Loire à Vélo, à moins que la magie du lieu est raison de votre itinérance…