Orléans: La Ruche en scène, encore un effort…

En mai dernier, l’association la Ruche en Scène lançait un financement participatif (voir Magcentre) pour permettre à ce lieu original qui a déjà accueilli plus de 180 spectacles dans un rapport toujours intimiste avec le public, d’effectuer sa mue par d’important travaux d’isolation phonique indispensables à la programmation musicale attendue par le public orléanais.

Amédée Bricolo à la Ruche

A mi parcours de la collecte, c’est l’occasion de faire le point sur la collecte auprès du public orléanais, dans une période particulièrement difficile pour tous les lieux de spectacle vivant, avec la responsable du lieu Camille Emery.

Interview

MC Vous êtes à 40% de votre objectif de collecte et à 60 jours de sa fin, comment vois-tu la suite de la collecte?

CE Je pense qu’il faut que l’on travaille encore notre communication et puis c’est une question de calendrier: on peut espérer une reprise des dons en septembre, et donc obtenir un peu plus et atteindre l’objectif. Actuellement les gens sont en vacances, ils ne sont pas trop sur les réseaux sociaux, mais je pense qu’en septembre ils commenceront à se re-pencher sur leurs envies, sur leur désir de voir des spectacles à Orléans.

Pendant le confinement, il y a eu un besoin vital de musique, de spectacles, de tout ce qui peut apporter un peu de couleur à la vie,en un mot de la culture, et un lieu comme la Ruche apporte une réponse originale face au covid. C’est un petit lieu avec une petite jauge où l’on se sent forcément plus en sécurité par rapport à des endroits où il y a beaucoup de monde, la Ruche c’est le bon endroit pour se ré-apprivoiser avec des sorties culturelles, pour réapprendre à passer du temps ensemble dans de bonnes conditions.

MC La période n’est-elle pas pourtant particulièrement difficile?

CE Si bien sûr, initialement on prévoyait de lancer la collecte en mars pour boucler en juin, et bien sûr, avec le covid tout a été retardé, on a été confronté à cet impact, ce choc psychologique, et en plus tout a été gelé en terme d’administration, de travaux, de dialogue avec les artisans. La meilleure période pour la collecte aurait sans doute été de mars à juin; mais voilà on a été obligé de tout décaler.

MC Et comment prévois-tu derelancer la collecte en septembre ?

CE On va reprendre la communication en donnant des nouvelles régulièrement sur l’avancement des travaux, on va annoncer ce que l’on va pouvoir faire une fois sorti de ces préconisations un peu drastiques, on va commencer à parler de la programmation, montrer quelles sont les lignes directrices de ce que la Ruche souhaite faire découvrir au public. On a également un nouveau graphistes dans l’équipe qui va nous permettre de sortir des nouveaux visuels avec une nouvelle enseigne, tout ça devrait, j’espère, créer de l’engouement.

MC Les travaux ont commencé ?

CE On a déjà commencé par nous-mêmes, les murs sont abattus, la scène et l’installation électrique ont été démontées, le lieu a été préparé pour être remis à neuf, et ce qui va commencer maintenant, c’est les travaux avec les artisans pour l’isolation phonique proprement dite. On a encore un souci d’infiltration qui nous retarde, un de plus !, mais qui devrait être rapidement réglé…

MC A quand la réouverture de la Ruche ?

CE Aujourd’hui, on ne sait pas, on espère rouvrir en octobre mais bien sûr pour établir une nouvelle programmation on a besoin de connaître la date de passage de la commission de sécurité, avant cette date on ne peut pas annoncer une date de ré-ouvertrue, ce qui rend plus difficile de solliciter un financement participatif sans avoir de temporalité.

Propos recueillis par Gérard Poitou