La crise du coronavirus nous permet de redécouvrir cet été la France et ses trésors cachés situés parfois tout près de chez soi. C’est le cas du Berry dont les nombreux atouts touristiques et patrimoniaux restent injustement méconnus. Ainsi, pour cette deuxième escapade, je vous emmène à Bourges. En effet, l’ancienne cité royale mérite que l’on y fasse escale pour ses trésors, des plus connus aux plus secrets.
Bourges, chevet de la cathédrale © SD
Bien sûr, impossible de se rendre dans la capitale du Cher sans aller contempler sa cathédrale, classée au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1992 et le fameux Palais Jacques Coeur. l’un des plus beaux bâtiments gothiques civils de France.
Montons donc à la cathédrale Saint-Etienne, première cathédrale gothique construite au Sud de la Loire et traversée par la méridienne de Paris. L’édifice actuel construit au Moyen-âge de 1195 à 1230 est contemporain de la cathédrale de Chartres (elle aussi classée au patrimoine mondial de l’Unesco). Mais ce qui rend unique celle de Bourges, c’est sa façade occidentale (XIIIème siècle), la plus grande pour une cathédrale française avec pas moins de cinq portails, fraîchement restaurés, qui plus est.
Façade occidentale aux cinq portails, cathédrale Bourges © SD
Tympan face occidentale Cathédrale Bourges © SD
Arrêtons-nous quelques instants devant son tympan qui comme souvent représente le Jugement dernier, sorte de BD de l’époque qui prévenait le visiteur avant son entrée dans le site. Ce tympan qui se lit de bas en haut est divisé en trois registres : la résurrection des morts puis les défunts sortant de leur tombeau pour comparaître devant le juge. Au-dessus Saint Michel pèse les âmes.
A l’intérieur ne manquez pas d’aller admirer les nombreux vitraux des nefs et du choeur dont ceux du Bon Samaritain et de l’Enfant Prodigue.
Enfin cette cathédrale possède une horloge astronomique. Datée de 1424 et restaurée de 1992 à 1994, elle a retrouvé toutes ses fonctions d’origine à savoir donner l’heure, indiquer le mouvement apparent annuel du soleil, le mouvement mensuel de la lune, les signes du Zodiaque. Elle possède enfin diverses sonneries.
Avant de redescendre en ville, un musée insolite et unique en France vous attend à deux pas de la cathédrale, place Etienne-Dolet : celui des meilleurs ouvriers de France qui a élu domicile dans l’ancien archevêché en 1995.
Musée des meilleurs ouvriers de France, Bourges © SD
Le jardin des Prés-Fichaux, un havre de paix au coeur de la cité
Pour rester au frais, rien ne vaut les allées d’un parc ombragé par des arbres remarquables. C’est le cas du jardin des Prés-Fichaux. inauguré le 30 juin 1930, entre la gare et le centre-ville. Un lieu original labelisé jardin remarquable, avec des rideaux d’arbres constitués d’ifs, de tilleuls et de buis. Ce parc possède aussi de nombreux bassins, des statues (en majorité des céramiques de la manufacture de Sèvres) et… une buvette, bienvenue pour se désaltérer ou y déguster une glace.
Jardin des Prés-Fichaux, Bourges © SD
statue du Jardin des Prés-Fichaux, Bourges © SD
Jardin des Prés-Fichaux, Bourges © SD
Il vous reste enfin à vous perdre dans les vieilles rues médiévales du centre-ville qui sauront aussi vous surprendre et vous émerveiller avec ses innombrables maisons à pans de bois mais aussi de nombreux bâtiments Art déco, entre autres !
Bonne visite de la cité berruyère et pour en savoir encore plus c’est ici !
Sophie Deschamps
Maisons à pans de bois dans la vieille ville de Bourges © SD
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