En deux élections, la gouvernance d’Olivier Carré est passée à la trappe. Serge Grouard qui avait laissé la mairie et la Métropole d’Orléans à son ami Olivier Carré les lui a reprises sans coup férir et sans état d’âme. L’amour et la haine sont des passions si voisines !
Olivier Carré soutenu par Edouard Philippe
En campagne électorale, tel un général en chef sur un champ de bataille, Serge Grouard porte le fer là où ça fait mal avec les moyens les plus appropriés du moment. A cet instant peu importe la morale et l’orthodoxie, seul le résultat compte. Il fallait donc que la présidence d’Orléans Métropole passe à gauche pour qu’Olivier Carré et ses soutiens soient anéantis. C’est fait.
En coulisses à la manœuvre
En coulisses, Serge Grouard fut à la manœuvre. De Matthieu Schlesinger, quasi candidat officiel des élus de droite, il ne voulait surtout pas. Proche d’Olivier Carré et tous deux de LREM, lié à Alain Juppé et à l’énarchie, Matthieu Schlesinger ne convenait pas à l’ancien nouveau maire d’Orléans gaulliste de “gauche” qui penche fortement vers la droite dure. Alors en avant garde, il a lancé la candidature de Michel Martin sachant qu’elle n’aboutirait pas.
Bien que réticent à être élu avec des voix de droite mais convaincu qu’il serait en position de faire valoir des positions mises en avant par les siens, Christophe- Chaillou PS ,maire de Saint- Jean -de la Ruelle s’était porté candidat et virait en tête avec 33 voix. Pas assez pour être élu, devant Matthieu Schlesinger 29 voix et 26 à Michel Martin. Au second tour, Michel Martin s’étant désisté, toutes ses voix se reportaient comme un seul homme sur Christophe Chaillou élu, Matthieu Schlesinger ne recueillant que ses voix de premier tour. Pour Serge Grouard LR à qui l’on reproche de ne pas trop avoir l’âme écologique, ce soutien apporté aux socialistes associés aux verts c’était, aux yeux de l’opinion, montrer qu’il n’est pas indifférent à l’avenir de la planète..
Des remous autour de la candidature Montillot
La candidature de Florent Montillot au poste de vice-président a suscité ensuite quelques remous. Ce premier adjoint au maire d’Orléans réputé pour relever d’une droite très dure n’est pas passé sans difficulté auprès des élus de gauche et a suscité la candidature protestataire du nouveau maire de Bou, Bruno Cœur, proche des Insoumis, candidature acceptée et plébiscitée par 41 voix contre 32…
Suspension de séance, et vives discussions, Serge Grouard toujours à la manœuvre. Bruno Cœur annonce sa démission du poste de vice-président, démission sur laquelle il est revenu depuis, et quitte la salle sans autre explication. Florent Montillot est élu sans panache vice-président. Mathieu Schlesinger et 25 autres élus, dont Stéphanie Rist, députée LREM d’Orléans, deuxième sur la liste d’Olivier Carré quittent la salle.
Les restes de l’équipe Carré viennent d’assister à un enterrement de première classe et de porter en terre pour la deuxième fois les dépouilles d’Olivier Carré et des siens.
F.C.