Le préfet de Loir-et-Cher a dressé un point précis de la mise en œuvre du déconfinement à partir du 11 mai dans les domaines sanitaires, scolaires, économiques et des personnes vulnérables. Tour d’horizon du volet sanitaire.
Photo : Jean-Luc Vezon
« Réussir le déconfinement est un enjeu social et sociétal. Il y a un risque d’effondrement social. Les services de l’Etat, de l’assurance maladie sont donc mobilisés aux côtés des collectivités locales pour organiser cette transition et faire respecter les gestes barrières », a déclaré Yves Rousset, préfet de Loir-et-Cher.
Entouré de Pierre Cuchet, directeur de la CPAM 41, Sandrine Lair, directrice académique des services de l’Éducation nationale, d’Eric Van Wassenhove, délégué départemental de l’Agence Régionale de Santé du Centre-Val de Loire (ARS), Christine Guérin, directrice de DDCSPP et de Steve Billaud, directeur de l’unité départementale de la Direccte, la Préfet a d’abord dressé un point sur les décès (87 au total dont 50 en milieu hospitalier), les personnes en réanimation (9) et hospitalisées (66). Ces deux derniers indicateurs étant à la baisse, le département est dans le vert.
Christine Guérin, directrice de DDCSPP. Photo Jean-Luc Vezon
Eviter la 2e vague du COVID-19 est l’objectif majeur de l’action de l’Etat. L’identification des cas sera donc la priorité affichée. Ce rôle sera dévolu aux médecins généralistes qui après diagnostic prescriront les tests PCR (remboursés par la sécurité sociale). Si le test est positif, l’assurance maladie contactera ensuite le malade pour lancer une enquête pour trouver les « cas contacts ».
Lorsqu’il y aura suspicion de cluster (+ de 10 cas), c’est l’ARS prendra le relais. Les cas contacts positifs seront invités à rester chez eux et seront placés, dans certains cas, en résidence sociale-hôtelière pendant une période de quarantaine où ils pourront bénéficier d’un accompagnement.
Quid du nombre de tests ? « Il conviendra de dépister à bon escient. Nous travaillons avec les laboratoires privés et les établissements pour augmenter le nombre de tests », a précisé le délégué de l’ARS en rappelant que le Loir-et-Cher doit envoyer ces tests pour analyse au CHR d’Orléans ou au CHU de Tours.
Les personnes en difficulté n’ont pas été oubliées pendant le confinement, 110 places d’hébergement d’urgence ayant été ouvertes. 90 SDF ont ainsi pu « être mis à l’abri » en Loir-et-Cher sur des sites dédiés (AFPA et hôtel B&B Blois) et se sont vu proposer une aide financière pour s’alimenter. A noter que des masques ont été distribués sur les aires de passage des voyageurs chez qui aucun cas de COVID-19 n’a été détecté.
Enfin, Yves Rousset a rappelé que son objectif était bien que « tous nos concitoyens, même ceux ayant peu de moyens et les plus vulnérables, disposent de masques de protection ». Près de 900 000 ont déjà être distribués par l’État depuis le début de la crise sanitaire.
Jean-Luc Vezon