Sophie Deschamps © GP
Chères lectrices et chers lecteurs de Magcentre,
Face au confinement imposé à la France depuis le 17 mars, j’ai décidé d’écrire un journal de bord pour y exprimer, jour après jour, mon ressenti face à cette situation inédite qui nous oblige à réfléchir et surtout à revoir nos priorités. Vous y trouverez au fil de l’eau des infos pratiques en tous genres, selon l’humeur des conseils de sites, de lecture ou de cuisine ainsi que des coups de cœur ou des coups de gueule selon l’actualité du coronavirus. Mais surtout restons solidaires et zen les uns envers les autres.
Merci pour vos commentaires et vos encouragements, continuez vous aussi !
#restezchezvous
Même s’il ne sera pas obligatoire partout à partir du 11 mai, le masque sera omniprésent ces prochains mois dans la rue, les transports en commun, les commerces, les lieux publics, les entreprises et bien sûr dans les cliniques et les hôpitaux. Car leur fonction de protection est avérée depuis plusieurs semaines, après les cafouillages et les mensonges du gouvernement qui ont déjà fait couler beaucoup d’encre, y compris dans ce journal.
CONFECTION DE MASQUE ST DENIS EN VAL
Mais quel masque porter et surtout comment bien l’utiliser pour qu’il reste un précieux allié et non un propagateur du virus ?
Tout d’abord, un petit rappel des différents modèles de masques s’impose. Oublions d’emblée les fameux FFP2, les plus perfectionnés et qui servent à protéger le “porteur” doivent bien sûr continuer à être réservés aux soignants où qu’ils soient. Car même si le pic de l’épidémie est derrière nous, les services de réanimation restent fortement sollicités sur tout le territoire. Nous n’avons donc pas vocation à les porter. Viennent ensuite les masques chirurgicaux à usage unique ou lavable, qui comme leur nom l’indique sont surtout utilisés en milieu hospitalier.
Pour nous autres citoyens bientôt déconfinés, les masques recommandés sont là aussi les bien nommés “grand public” ou dits “alternatifs” certifié AFNOR. Des masques en papier à usage unique ou en tissu, lavable et réutilisable jusqu’à 30 fois. Difficile à trouver jusqu’à fin mars, ils sont aujourd’hui vendus partout : pharmacies, supermarchés, bureaux de tabac, avec un prix limité à moins d’un euro pour les masques papier à usage unique mais à prix libre pour les masques en tissu, avec toutefois un tarif conseillé entre 2 et 5 euros.
Bien sûr, les collectivités, régions, départements et mairies se sont aussi mobilisés pour distribuer gratuitement au moins un masque à chaque habitant. Si vous n’en pas avez pas encore reçu à votre domicile, vous pourrez vous renseigner dès lundi matin à votre mairie afin d’en obtenir.
Saluons d’ailleurs au passage l’élan national de couturiers-ères qui ont ressorti leur machine à coudre pour fabriquer des masques comme à Saint-Denis-en-Val .
Vous pouvez aussi bien sûr les fabriquer vous mêmes avec ou sans machine à coudre. D’innombrables tutoriels circulent sur internet et vous proposent de nombreux modèles de masques, du plus simple au plus sophistiqué. C’est le moment de recycler vos vieux draps ou taies d’oreiller, vos chutes de tissu. Pour les lanières, un vieux tee-shirt peut faire l’affaire et une vieille paire de collants ou des chouchous pour les élastiques.
CONFECTION DE MASQUE ST DENIS EN VAL
Bref nous aurons tous des masques à notre disposition dès le 11 mai mais encore faut-il bien s’en servir.
masque tissu “fait maison” © SD
Qu’il soit en papier ou en tissu, il faut se laver les mains (au savon ou au gel hydroalcoolique) avant de le mettre. Il doit recouvrir le nez et la bouche et tant qu’il reste sur votre visage, vous ne devez plus le toucher. L’erreur courante mais que l’on voit est de le baisser sous le cou ou le menton et de le remettre ensuite, car alors il peut avoir été contaminé. Il faut bien sûr à nouveau se laver les mains après avoir enlevé le masque. Un masque papier qu’il faut jeter si vous l’avez utilisé pendant 4 heures mais que vous pouvez déposer avec des mains propres toujours dans une enveloppe ou un petit sac en tissu propre pour pouvoir le réutiliser.
masque tissu “fait maison” sans couture © SD
Pour chaque masque en tissu, il faut impérativement le laver après chaque utilisation, soit à la machine à laver à 60° ou le faire bouillir durant 10 minutes dans une casserole. Ensuite, il faut éviter de le faire sécher à l’air libre, donc soit on le met au sèche-linge, soit on accélère le séchage avec un coup de fer à repasser vapeur. A noter qu’un simple repassage ne suffit pas à le désinfecter.
Et puis ce truc pour vérifier l’efficacité de votre masque. Vous devez être incapable d’éteindre la flamme d’un briquet ou d’une bougie quand vous le portez. Autre astuce qui va en intéresser beaucoup, pour éviter la buée sur les lunettes : les laver à l’eau savonneuse puis les laisser sécher à l’air libre ou les essuyer avec un mouchoir en papier. Vous pouvez également positionner un mouchoir plié à l’horizontale sur l’arête du nez, qui va ainsi absorber l’humidité et éviter la buée.
Il faut enfin convaincre les personnes âgées de porter ces précieux accessoires. Ma maman de 85 ans a ainsi refusé d’en enfiler un pour sortir se promener avec un animateur de son EHPAD, malgré plusieurs semaines de réclusion forcée dans sa chambre. Depuis, elle a compris qu’elle allait devoir vivre avec…comme nous tous.