Journal d’un confinement #44 Le vocabulaire de la pandémie

Sophie Deschamps © GP

Chères lectrices et chers lecteurs de Magcentre,

Face au confinement imposé à la France depuis le 17 mars, j’ai décidé d’écrire un journal de bord pour y exprimer, jour après jour, mon ressenti face à cette situation inédite qui nous oblige à réfléchir et surtout à revoir nos priorités. Vous y trouverez au fil de l’eau des infos pratiques en tous genres, selon l’humeur des conseils de sites, de lecture ou de cuisine ainsi que des coups de cœur ou des coups de gueule selon l’actualité du coronavirus. Mais surtout restons solidaires et zen les uns envers les autres.

Merci pour vos commentaires et vos encouragements, continuez vous aussi !

#restezchezvous

Bien sûr, nous préférerions tous que la pandémie de coronavirus n’existe pas et qu’elle n’ait pas chamboulé nos vies. Mais comme elle est bel et bien présente, il faut lui reconnaître quelques petits avantages comme celui par exemple d’enrichir notre vocabulaire et de nous faire acquérir quelques rudiments de médecine.                                                                                                                            

Pixabay

Tiens un virus c’est quoi déjà ? Selon Wikipédia, « c’est un agent infectieux nécessitant un hôte, souvent une cellule, dont il utilise le métabolisme et les constituants pour se répliquer ». Celui dont on parle actuellement c’est bien sûr le coronavirus, appelé ainsi à cause de sa couronne. Un virus qui donne bien du fil à retordre aux scientifiques tant son comportement est étrange chez l’être humain. La Covid-19 est, elle, la maladie très contagieuse provoquée par ce virus avec une inquiétude nouvelle depuis quelques jours, puisqu’il semblerait qu’une forme inédite de ce virus pourrait s’attaquer à présent aux enfants, sur un petit nombre heureusement, mais pas de panique, le lien n’est pas encore établi. 

Ce virus a donc déclenché une épidémie mondiale appelée pandémie qui a provoqué un état d’urgence sanitaire en France, le 24 mars 2020, après le vote d’une loi par le Parlement. Son origine n’est pas certaine à 100 %, même si le pangolin, en voie d’extinction, a été pointé du doigt comme ayant transmis le virus à l’homme (Voir article Mag Centre du 7 avril 2020) alors que c’est l’homme qui a provoqué une zoonose en le mangeant.

Du coup, deux mots nous sont devenus familiers, le confinement et son contraire le déconfinement. Un confinement contraignant mais qui a été relativement facile à mettre en place en France le 17 mars dernier, avec l’injonction de rester à la maison et l’instauration des fameuses attestations de sortie. Mais avec la difficulté de l’appliquer ailleurs comme on peut le voir  dans les favélas d’Amérique du Sud ou dans les grandes villes en Inde, où les gens vivent très proches les uns des autres.

Concernant le déconfinement, on a bien compris depuis le grand oral d’Edouard Philippe du 28 avril (voir Journal d’un confinement #43) que celui-ci serait lent, progressif et compliqué avec des différences selon les départements verts ou rouges.

 Photo Les Couturières Solidaires du Loiret

On a surtout compris que nous ne retrouverons pas de sitôt notre vie d’avant, avec la nécessité de porter un masque lors de nos sorties à l’extérieur, même s’il ne sera obligatoire que dans les transports en commun dans notre pays. Des masques alternatifs en tissu dits grand public qui seront distribués gratuitement par les mairies ou les départements mais que l’on peut aussi acheter ou fabriquer soi-même avec des tutoriels qui se multiplient sur internet. Des masques réutilisables pour certains en les lavant à 60 degrés, mais attention, il semblerait que l’astuce consistant à les désinfecter en les repassant à la vapeur soit une fausse bonne idée. Tout comme le fait  de les faire sécher à l’air libre. Rappelons aussi que les masques FFP2 sont plutôt réservés aux soignants.

Il faut également citer les fameux tests qui sont de deux ordres : les tests de dépistage RT-PCR du Covid-19 et les tests sérologiques (dont on sait depuis le 28 avril que 700 000 tests seront effectués chaque semaine à partir du 11 mai, pour savoir si les personnes ont été infectées ou non par le virus).

Nous avons donc bien compris qu’il faut respecter les gestes barrière et notamment la fameuse distanciation sociale ou physique qui nous impose de laisser un mètre, voire un mètre cinquante entre soi et une autre personne. Une distanciation qui sera compliquée on l’a dit à mettre en place dans le métro mais aussi dans nos bus et nos tramways. 

Et quand tout cela sera derrière nous, nous espérons retrouver tout simplement le bonheur du vivre ensemble, une joie que nous ne savions pas si précieuse avant de la perdre le 17 mars.

A demain 

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