Curieux anachronisme et pourtant, des chercheurs du monde entier utilisent prioritairement des temps de calcul pour construire le modèle du virus Covid 19 à l’aide d’un des ordinateurs les plus puissants au monde, un ordinateur appelé Jean Zay à l’occasion de son inauguration le 24 janvier dernier au CNRS, en hommage au ministre fondateur de cet organisme scientifique publique, créé il y a 80 ans.
Le supercalculateur Jean Zay est entré en fonction (©CNRS)
Doublant la puissance de calcul française, le supercalculateur Jean Zay est le fruit d’une collaboration entre les communautés de recherche françaises, notamment en intelligence artificielle, et un constructeur internationalement reconnu : Hewlett Packard Enterprise. Il rejoint le Top 50 mondial et le Top 5 français avec une puissance de 16 Petaflops, c’est-à-dire 14 millions de milliards d’opérations par seconde, l’équivalent de 35 000 ordinateurs de bureau,.
Sa puissance de calcul permettra ainsi de décrire la structure moléculaire du virus. Sous l’impulsion de Jean-Philip Piquemal, professeur Sorbonne Université, directeur du laboratoire de chimie théorique à la Faculté des Sciences et Ingénierie de Sorbonne Université et professeur adjoint à l’université de Texas à Austin (Etats-Unis), des scientifiques de nombreuses institutions collaborent pour simuler et cibler les protéines fonctionnelles du virus COVID-19. Ces modèles informatiques aideront les scientifiques à concevoir de nouveaux médicaments capables de neutraliser le coronavirus en l’empêchant de pénétrer dans les cellules humaines ou en bloquant ses mécanismes internes.(Lire la suite sur: https://www.actuia.com/actualite/le-supercalculateur-jean-zay-utilise-par-des-chercheurs-pour-etudier-la-structure-moleculaire-du-covid-19/)
La pandémie du Covid 19 est ainsi l’occasion de nous rappeler le rôle essentiel de la recherche publique dans le domaine scientifique, rôle que souhaita mettre en œuvre le ministre Jean Zay en créant le CNRS en cette année tragique de 1939. Du Festival de Cannes au développement scientifique, le caractère visionnaire de cet orléanais ministre de l’Education ne cessera de nous interpeller !
GP
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