Sophie Deschamps © GP
Chères lectrices et chers lecteurs de Magcentre,
Face au confinement imposé à la France depuis le 17 mars, j’ai décidé d’écrire un journal de bord pour y exprimer, jour après jour, mon ressenti face à cette situation inédite qui nous oblige à réfléchir et surtout à revoir nos priorités. Vous y trouverez au fil de l’eau des infos pratiques en tous genres, selon l’humeur des conseils de sites, de lecture ou de cuisine ainsi que des coups de cœur ou des coups de gueule selon l’actualité du coronavirus. Mais surtout restons solidaires et zen les uns envers les autres !
Merci pour vos commentaires et vos encouragements, continuez vous aussi !
#restezchezvous
En ce 24e jour d’assignation à résidence, nous n’avons plus que ce grand mot de 13 lettres en tête : dé-con-fi-ne-ment. Et même si ce n’est pas pour tout de suite et que l’on sait déjà qu’il va durer au-delà du 15 avril en France (Emmanuel Macron nous le dira le 13 avril prochain), chacun d’entre nous se projette déjà sur l’après. Bien sûr, ce ne sera pas un grand jour de fête comme on pouvait se l’imaginer au début, ne serait-ce que parce que nous allons laisser derrière nous des milliers de morts et que beaucoup d’entre nous auront perdu un proche dans leur entourage, à l’hôpital ou en Ehpad.
Nous savons aussi déjà que ce déconfinement sera progressif et que les grands rassemblements vont rester interdits une bonne partie du printemps, voire de l’été. Toutefois, la carte de France qui est apparue sur le net il y a quelques jours avec les dates de sortie du confinement par région était une infox. Ce qui est vrai en revanche, c’est que l’épidémie a coupé notre pays en deux, avec l’Est beaucoup plus atteint que L’Ouest et comme je le disais déjà hier nous avons la chance de faire partie des régions les moins touchées.
Nous savons également que nous ne vivrons plus tout à fait comme avant ou du moins pas tout de suite. Donc, nous ne reverrons pas de sitôt les rues, les parcs, les cafés et les terrasses bondés. Il faudra au contraire rester masqués et respecter les sacré-saintes mesures barrière, au risque de nous retrouver à nouveau claquemurés dans nos logis.
Ce qui ne va pas être possible après le déconfinement ©DR
Mais bon, nous allons tout de même apprécier de pouvoir à nouveau sortir sans remplir d’attestation, de rendre visite à nos proches, notamment à nos aînés qui en ont un immense besoin (même si on ne pourra pas les embrasser tout de suite), de retrouver nos amis pour de vrai et non plus à travers nos écrans et nos smartphones, de sortir au delà d’un kilomètre, de retourner, au cinéma, au théâtre, dans les librairies, au café, au restaurant, au musée, chez le coiffeur, dans une salle de sport …bref de voir la vie renaître un peu partout et oublier enfin nos villes fantômes.
Toutefois, il y a aussi des choses que je ne suis pas pressée de retrouver et je ne suis peut-être pas la seule, à savoir : les embouteillages, le bruit des klaxons, les bus bondés aux heures de pointe, la pollution, l’odeur du métro, le réveil qui sonne tôt le matin et les journées qui passent trop vite.
Enfin, avant de vous quitter, et parce que nous devons rester vigilants plus que jamais, je vous propose ce petit tutoriel de mon astucieuse amie Aude, qui va vous apprendre à confectionner une visière en plastique.
A demain