La référente départementale de La République en Marche plaide pour un rapprochement entre les deux candidats pour le second tour des municipales de juin. C’est selon elle la seule hypothèse pour « battre Serge Grouard ».
Peu avant le 1er tour MagCentre évoquait des « rumeurs » d’un possible rapprochement au second tour entre les Listes OSE de Jean-Philippe Grand et « Orléans Naturellement » de Olivier Carré.
Beaucoup avaient alors parlé d’intox, d’infox, de manipulation même si M. Grand n’avait pas totalement désavoué cette information qui pourrait revenir d’actualité. Dans l’interview qu’elle nous a accordée Jihan Chelly, référente départementale de La République en Marche et donc n°1 du mouvement macronien dans le Loiret ( en 8ème position sur la liste d’Olivier Carré) plaide pour cette hypothèse.
MagCentre : beaucoup ont présenté le 1er tour comme une défaite de LAREM dans le Loiret et en particulier des maires que vous souteniez !
Jihan Chelly : c’était d’abord un scrutin particulier avec une abstention très élevée qui empêche toute comparaison avec les élections précédentes. La République en Marche soutenait 5 candidats : 2 ont été élus (Matthieu Schlesinger à Olivet et Nicolas Bonneau à la Chapelle), trois sont en ballotage : Françoise Grivotet à Saint-Jean-le-Blanc, Olivier Carré à Orléans et Marie-Agnès Linguet en position favorable à Fleury-les-Aubrais. Ce n’est donc ni un échec ni une victoire. Mais il faut être modeste. Nous allons avoir des élus dans les conseils municipaux, notre implantation va être très progressive. Mais c’est une première étape avant les départementales et les régionales de 2021.
A Orléans votre candidat n’a pas brillé !
Jihan Chellky-Olivier Carré : un duo pour les municipales
Le résultat est décevant et incompréhensible avec le retour en tête de Serge Grouard. Je regrette que les Orléanais n’aient pas voté pour un programme en faveur d’une ville humaine, moderne et réconfortante. Serge Grouard est un homme très à droite, très clivant alors qu’Olivier Carré a joué la carte de l’ouverture en réunissant de candidats de droite et de gauche. LAREM n’a donc aucun regret de l’avoir soutenu. On assume pleinement.
Quelle approche du second tour ?
Ce n’est pas encore d’actualité, nous avons le temps de la réflexion même si l’on sait que ce scrutin sera difficile mais qui n’est pas perdu pour autant. Tout dépendra des alliances, des positionnements. Je suis favorable à un rapprochement avec Jean-Philippe Grand qui a présenté un programme pas opposé au nôtre, qui est en phase avec nos valeurs. Mais cela dit, rien n’est acté, il n’y a même eu aucun contact avec lui.
Il y a d’autres hypothèses possibles…
Lesquelles ? Olivier Carré et Nathalie Kerrien ce n’est pas possible car elle a fait sécession. Grand et Chapuis, cela ne fera pas une majorité même avec le renfort partiel des voix de Nathalie Kerrien. Olivier Carré et Jean-Philippe Grand ont travaillé en bonne intelligence durant le mandat à la ville et à la Métropole. Cela peut se poursuivre. Veut-on laisser cette ville à Serge Grouard : je dis non.
C’est votre position personnelle ou celle de votre mouvement ?
Jihan Chelly.
Le seul moyen de battre Serge Grouard c’est un rapprochement entre des hommes qui ont des convictions d’humanisme, de progrès, d’ouverture et de souci du bien commun en faveur d’Orléans et des Orléanais. Je ne vois pas d’autre hypothèse crédible ! C’est le seul scénario possible ! Avec le confinement notre position n’est évidemment pas encore actée. Mais je suis certain qu’elle sera unanime dans notre mouvement et partagée par Stéphanie Rist, n°2 sur la liste d’Olivier Carré.
Propos recueillis par Jean -Jacques TALPIN