Jean-Paul Tapia, tête de la liste Place à Vendôme (sans étiquette) et ancien vice-président en charge du développement économique de Territoires Vendômois, répond à nos questions.
Jean-Paul Tapia – DR
MagCentre : En cette fin de campagne, quel regard portez-vous sur vos adversaires ?
Jean-Paul Tapia : La campagne fut digne et respectueuse dans sa globalité. Mais nous déplorons les attaques personnelles de certains qui masquent une absence d’ambition pour la ville ou de connaissance du territoire.
MC : Vous êtes membre du MoDem qui soutient la liste du maire Laurent Brillard, quelles sont les racines de vos divergences ?
J-P.T. : Des engagements non tenus. Par exemple : la gouvernance de la nouvelle communauté d’agglomération de 2017, faite sans concertation. Le choix de concentrer le pouvoir exécutif entre les mains d’un seul clan a été fait. La peur du débat a empêché l’émergence d’un vrai projet de territoire. La peur de perdre des sous a été préférée comme argument à l’envie de bâtir quelque chose ensemble. L’épisode Leroy-Brindeau-Brillard était l’occasion de faire un bilan. Cela a été refusé par cette majorité qui veut tout contrôler.
MC : Quels sont les grands axes de votre programme ?
J-P.T. : Nous souhaitons rajeunir notre population et améliorer notre vivre ensemble autour de trois axes. D’abord, normaliser la vie publique : ressouder le lien entre les élus et les habitants est indispensable. Nous mettrons ainsi en place une charte de gouvernance autour des valeurs de transparence et d’implication des citoyens. Nous souhaitons les consulter et co-construire avec eux à travers le Conseil de Développement, les comités locaux du sport, de la santé, du patrimoine et les comités de quartier. Nous accorderons une part de notre budget d’investissement à des initiatives citoyennes et ouvrirons la possibilité de référendums locaux pour décider des grands projets structurants de notre ville.
MC : Quid de l’environnement ?
J-P.T. : Le deuxième grand axe est celui des transitions sociales et environnementales. Un grand plan de rénovation de l’habitat sera mis en place dès le début du mandat pour des logements à faible consommation en énergie, accessible aux plus modestes. Des trottoirs praticables, des bancs, des arbres et des pistes cyclables sécurisées pour oser marcher et faire du vélo. Une alimentation de proximité et de qualité, organisée autour d’un label « Produit en Vendômois ».
Le troisième axe est la lutte contre toutes les pauvretés. L’emploi, bien sûr, mais c’est le travail des entreprises. L’isolement avec davantage de lieux et d’occasions de rencontres. La santé en concentrant nos efforts sur le maintien d’un haut niveau de soins à Vendôme, tout en renforçant la prévention autour de l’exercice physique et de l’alimentation de proximité. L’éducation et la culture autour de l’amélioration des conditions d’apprentissage de nos enfants (semaine de 5 jours, classes bilingues dès la maternelle…).
MC : En tant que vice- président Dév Éco de Territoires Vendômois pendant 5 ans mais aussi directeur d’une entreprise locale, vous avez participé au redressement économique de la ville. Quelles sont vos propositions pour aller plus loin ?
J-P.T. : Elles sont nombreuses : créer un guichet unique de l’entreprenariat, accompagner nos entreprises dans leurs difficultés de recrutement en expérimentant des CFA d’entreprises et renforcer l’attractivité environnementale de nos territoires et de nos entreprises. Les jeunes veulent du sens et de la cohérence. C’est tant mieux. Mais aussi, rendre l’agriculture plus riche en emplois par des filières locales de valorisation et de transformation. Prospecter les entreprises franciliennes porteuses des valeurs de la marque « Vendôme » autour de l’exigence, du savoir-faire et de l’authenticité.
MagCentre. Est-il envisageable que votre liste Place à Vendôme fusionne avec les listes Vendôme Naturellement et la liste de C. Chapuis ?
J-P.T. : Tout est envisageable tant que cela se base sur un projet au service des vendômois. L’intérêt des habitants avant les intérêts politiques !
Propos recueillis par Jean-Luc Vezon