Prévu du 12 au 15 mars prochain à Paris, le Mondial du tourisme 2020 n’aura pas lieu. Victime des risques de propagation du Coronavirus, ce rendez-vous incontournable des professionnels du tourisme avec leur public est un coup dur pour tous les acteurs concernés, journalistes compris.
Dans un communiqué du 3 mars, Dominique de la Tour, au nom de l’Association des Journalistes du Tourisme qu’il préside, “prend connaissance avec consternation de l’annulation d’office du Salon Mondial du Tourisme – et d’autres salons majeurs comme celui du Livre” et regrette, co-signant ce communiqué avec son vice-président, Eric Delon, que “même si nous sommes conscients du flou de la situation sanitaire, nous nous interrogeons sur la priorité d’une décision aussi lourde de conséquences. Après des mois d’agitation sociale qui ont fragilisé tout le tourisme, peut-être que le “principe de précaution” aurait pu être plus circonspect. Cette décision crée un précédent inquiétant dont la banalisation pour les années à venir pourrait devenir catastrophique pour toute l’économie française, à commencer par l’industrie des salons”.
Conjoint au Mondial du tourisme, le salon Destination nature est lui aussi victime de ces annulations par principe de précaution. Impossible d’envisager un décalage de date dans l’année, et le report est fixé à plus d’un an, fin mars 2021 ! Entre-temps, le tourisme aura pâti de cette situation, compréhensible, comme de nombreux secteurs économiques, liés ou non à cette activité majeure de notre pays. Déjà, les professionnels notent une chute importante des demandes de voyages de nos concitoyens, même à l’intérieur de l’hexagone, alors que la clientèle asiatique, importante en temps normal, se fait désormais plus rare sur notre territoire.
L’AJT avait des projets et des innovations prévues lors de ce salon, tels un mini-salon du livre mettant en valeur ses adhérents auteurs, ou la première édition d’une remise de “Label AJT” à quelques destinations incontournables ou innovantes. Cette annulation les remet en cause et c’est dommageable, certes, mais de moindres conséquences que pour les destinations qui préparaient depuis longtemps leur venue à ce salon. “Nous espérons de tout coeur que cette triste annulation ne sera qu’une exception et souhaitons, avec les professionnels du tourisme au sens le plus général, que la situation redevienne normale au plus vite“, conclue le président de l’ AJT.
La rédaction de Magcentre, qui compte en son sein nombre d’adhérents à l’AJT, tout en comprenant les motivations de cette annulation, ne peut que s’associer à ce vœu unanime de la profession, pour que l’activité touristique, comme la vie économique dans son ensemble, puisse reprendre son cours normal, sans crainte d’une quelconque épidémie.
Jean-Luc Bouland