Loin, très loin de l’ambiance à couteaux tirés de ces dernières semaines (Voir Mag Centre du 17/06/2019) le dernier conseil municipal de la mandature s’est passé sans heurts ni éclats ce lundi 24 février 2020.
À peine a-t-on pu relever quelques escarmouches sur le bilan 2019 de la délinquance dans la cité (le gros dossier de ce conseil) entre le maire Olivier Carré, Olivier Geffroy, adjoint à la tranquillité publique et Florent Montillot, en charge du même poste jusqu’en 2014. Ce dernier, qui est sur la liste de Serge Grouard, se lance alors dans la défense de son bilan sécuritaire entre 2001 et 2014 sur un ton quelque peu électoraliste. Ce que lui a reproché le maire : « Le débat électoral n’a pas à entrer dans l’enceinte du conseil municipal. Je suis frappé par votre immodestie, car pour ce qui est des faits, je rends hommage avant tout aux policiers municipaux. » Olivier Geffroy enfonce le clou, « à aucun moment, je n’ai remis en cause les actions des années passées » puis sarcastique « c’est vrai que vous passez pour le spécialiste intergalactique de la sécurité ». (rires dans l’hémicycle et dans les tribunes du public, combles en ce début de séance.)
Mairie d’Orléans ©MC
L’émotion, voire l’humour sont même au rendez-vous. Ainsi, Serge Grouard, sobre, salue tous les élus présents, plus spécialement ceux pour qui c’est la dernière séance (pour lui aussi peut-être…). Puis il poursuit : « Je remercie l’ensemble des agents de la Ville-Métropole et je vous demande, Monsieur le Maire de le faire en notre nom à tous. » Ce à quoi Olivier Carré répond du tac au tac : « C’est prévu mais dans 38 délibérations ! » « J’ai de l’avance ! » rebondit Serge Grouard (rires dans la salle avec cette allusion volontaire ou non sur son avance dans les sondages). « Ça peut arriver mais l’important est d’arriver à l’heure ! », réplique le maire. Fin de l’échange.
Dans son discours de clôture, Olivier Carré déclare avoir vécu « beaucoup d’émotions, de joies, et de délibérations qui ont permis de construire la Ville ». Concernant les agents, justement : « Je remercie ceux qui se dévouent pour que les rues soient propres et qui ont un contact bienveillant avec les Orléanais. S’ils ne le font plus, nous ne sommes plus rien. »
On aurait aimé qu’Olivier Carré repasse le micro à Serge Grouard, histoire d’enterrer la hache de guerre pour quelques instants dans ce haut lieu démocratique. Mais il n’en a rien été.