Dr Jean Paul Briand
Depuis décembre 2019, une maladie respiratoire, le syndrome respiratoire sévère 2 (SARS-Cov-2), particulièrement contagieuse et parfois mortelle, est apparue dans la ville chinoise de Wuhan puis s’est rapidement propagée dans toute la Chine. Le coronavirus à l’origine de cette épidémie, inconnu jusqu’alors, est le Covid-19. Il se répand inexorablement dans le monde et nous apprenons peu à peu ses caractéristiques, ses différents modes de transmission, son agressivité.
L’emballement médiatique semble momentanément à l’arrêt. La finance n’a pas encore répercuté les dégâts économiques à venir. L’épidémie n’est pas contrôlée et le coronavirus covid-19 continuent sa progression (https://www.gisaid.org/epiflu-applications/global-cases-covid-19/).
Les scientifiques sont dans l’expectative. Ils mettent à l’épreuve des chiffres les différentes modélisations qu’ils ont bâties, afin d’anticiper la propagation du virus et évaluer l’efficacité des différentes stratégies pour la maîtriser.
Pendant longtemps, biologistes et mathématiciens se sont ignorés. Depuis quelques décennies, les chercheurs sur le vivant ont intégré dans leurs équipes des mathématiciens tels que le professeur James « Mac » Hyman (https://news.tulane.edu/pr/tulane-math-professor-leads-effort-map-spread-coronavirus), pour les aider à la compréhension des phénomènes physiologiques. Aujourd’hui il est admis par tout chercheur dans le domaine médical, que les outils mathématiques aident à résoudre des problèmes biologiques. Ainsi, à partir d’échantillons tirés de la réalité, il est possible d’extrapoler des prédictions. C’est ce que l’on nomme la biomathématique (https://fr.wikipedia.org/wiki/Biomathématique).
Concernant le Covid-19, sur la base du nombre de cas exportés en dehors de la Chine, à partir de modèles mathématiques précis, des prévisions des risques nationaux et mondiaux de santé publique peuvent être envisagées. Les chercheurs n’ignorent pas que leurs travaux restent approximatifs compte tenu de l’absence d’une chronologie solide et détaillée des cas suspects, de l’incertitude sur le nombre exact des personnes atteintes officiellement déclaré. En confrontant leurs prévisions quotidiennes à court terme aux cas confirmés, les chercheurs affinent progressivement leur modèle. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a compris que la mutualisation des données et la coordination de ces études étaient nécessaires. L’OMS propose à toutes les autorités sanitaires des différents pays, des protocoles d’études afin de mieux comprendre les caractéristiques épidémiologiques et cliniques du SARS-Cov-2 (https://www.who.int/emergencies/diseases/novel-coronavirus-2019/technical-guidance/early-investigations).
Espérons une coopération internationale authentique et que le délétère chacun-pour-soi actuel ne soit plus la règle…
A suivre…