L’USO se saborde face à Rodez 1-2
Caucus, mécontents
Au moment où le caucus démocrate de l’Iowa n’a toujours pas rendu son verdict, ce vieux mécanisme électoral ne tournant plus rond, l’assemblée orléanaise des primaires pour la descente vers le National devait donner le signal de rendez-vous décisifs pour l’USO et ses rivaux directs de l’Aveyron.
Après la rude déconvenue de Clermont samedi au cours de laquelle les hommes d’Ollé-Nicolle ont vu deux fois rouge, telle une alpine Renault dérapant rue Cambon, le « super mardi » de La Source ressemblait fort à un quitte ou double. Signe indéniable de la motivation des locaux, la présence active du suspendu, Cédric Cambon, au bord du terrain pour galvaniser ses partenaires avant le coup d’envoi, tout particulièrement les nouveaux arrivés lors du mercato.
Bien rodés ?
Et de fait la première mi-temps démarre positivement, avec un Mollo dans le rythme, percutant et expérimenté. Mais tel le CV de France d’avant Galthié, cette petite heure de jeu maîtrisée n’est qu’un feu de paille scandé par le but refusé de Soumaré de la tête sur un centre millimétré de D’Arouno, l’improbable raté de Scheidler sur un ballon repoussé par le gardien aveyronnais suite à une superbe frappe de d’Arpino. Le public avait déjà eu des frayeurs des contres bien menés par les visiteurs du soir, opportunité pour le nouveau portier venu du SCO d’Angers, Letellier, de mettre en valeur ses qualités, plus évidentes sur sa ligne que dans le jeu au pied.
Rodez acquitté, Orléans Spartacus lanterne rouge
Alors que le plus dur semblait accompli avec l’ouverture du score par Prejuce Nakoulma en tout début de seconde mi-temps, l’équipe orléanaise arrêtait de jouer, se repliait pour subir sans que l’on sache si ce repli était tactique ou tristement dû à un manque de confiance. Sur une belle remise de Scheidler, le buteur de l’USO du soir ratait le doublé à bout portant, et comme souvent en football, à défaut de tuer le match, Orléans allait stupidement se saborder en vingt minutes. Après les deux cartons rouges de Clermont, les deux buts d’inattention d’une défense coupable sur des fautes de marquage contre Rodez, plus mauvaise équipe en déplacement de ligue 2 : la coupe est pleine et la descente en vue.
Assurance vie. Ne plus perdre le Niort.
La révolte, absente ce mardi, devient urgente : sans assurance de succès à Niort, la maladroite et fébrile équipe orléanaise, aussi instable cette année d’un discours de Joe Biden, s’enfoncerait inexorablement dans les bas-fonds bien avant les matchs à couperet de la fin de saison. Bonjour, tristesse.
Paul Vuizet pour Magcentre
Mai 2014