Jean-Philippe Grand dégaine le premier en publiant son programme et sa liste OSE composée « de femmes et d’hommes de gauche, d’écologistes et d’humanistes ». Toute tournée vers le premier tour la liste ne veut pas envisager le second ni le nécessaire rassemblement-fusion avec d’autres équipes (PS-PCF et Kerrien) qui dépasseront 5% des voix. Mais la possibilité d’une triangulaire au second tour (Carré-Grouard-Grand) laisse toutes ses chances à OSE
Jean-Philippe Grand et ses 54 co-listiers de la liste OSE
C’est une « aventure » de deux ans qui vient de connaître un premier aboutissement : parti seul ou presque Jean-Philippe Grand est désormais entouré d’une équipe qui a été dévoilée samedi en bord de Loire. De même le programme égrainé déjà depuis quelques semaines a été publié dans son intégralité. L’objectif pour Jean-Philippe Grand « est d’engager notre ville dans un projet de transition. Le temps est venu de générer un projet municipal en mode doux, axé sur l’écologie qui donne la priorité au vivant, sur la solidarité qui réduit les inégalités et sur la démocratie qui co-construit avec les citoyens ». Dans cette « aventure humaine » l’élu écologiste à su rassembler autour de lui son parti, EELV, mais aussi des militants de Génération-s (le parti de Benoit Hamon) et surtout l’équipe d’Orléans Ensemble mené par Philippe Rabier et Sarah Benayad qui réussit à placer 12 noms sur la liste. Mais OSE a aussi réussi à agréger d’autres personnalités locales notamment d’anciens socialistes (Valérie Corre, ancienne députée, Olivier Frézot, ancien « patron » du PS départemental) ou même des conseillers d’opposition de gauche ( Hayette Et Toumi, Maxime Yehouessi).
Valérie Corre à la Métropole ?
La liste reflète la sociologie électorale des écologistes avec de nombreux CSP+, cadres intermédiaires ou fonctionnaires (pas d’ouvriers !) avec une moyenne d’âge relativement âgée : 48 ans, mais 43 ans pour les 10 premiers qui seront élus même en cas d’échec le 22 mars.
Le programme repose sur quatre piliers : la ville en transition, la ville rassemblée, la ville solidaire, la ville innovante » avec également un engagement fort pour l’égalité et la lutte contre les discriminations, mais aussi en matière de transparence et de participation citoyenne.
Jean-Philippe Grand, futur maire?
Autre engagement : pas question de cumuler le poste de maire et de président de l’agglomération tout en estimant que la Métropole devait être présidée par un élu orléanais. Et pourquoi pas -parité oblige- par une femme : le poste pourrait donc revenir à Valérie Corre.
Dans l’hypothèse d’une victoire au soir du 22 mars plusieurs révisions seront engagées sur des projets actuels : certes pas question des revenir sur CO’Met (mais « il sera utilisé à plein par les associations ») ou sur le projet universitaire à Madeleine. Mais d’autres projets seront revus.
Gratuité des transports en commun
Ainsi la Zac des Groues sera « gelée » : « Nous avons 12 000 logements vacants sur l’agglomération et 76 hectares de friches urbaines, cela peut suffire pour 10 ans estime Jean-Philippe Grand, créons plutôt de grands poumons verts ». De même le programme « e-bus » sera questionné, peut-être pour étudier d’autres hypothèses comme l’hydrogène ou le gaz liquéfié (qui pourrait être produit par un méthaniseur local). Tous ces projets seront intégrés « juste après l’élection » dans « un temps de réflexion collective » avec des « assises de la transition » pour aboutir à un « plan d’actions partagées ». Une décision semble cependant acquise : la gratuité des transports en commun pour les moins de 26 ans (coût : 5 millions d’euros) avant la gratuité totale en fin de mandat. Une équipe a été constituée pour chiffrer ce programme à priori à fiscalité constante, Jean-Philippe Grand n’ayant « pour l’instant » pas envisagé une hausse des taux de fiscalité. Pas de « mirage » donc dans ce programme, pas de grands investissements (sauf la rénovation complète du palais des Sports) mais une « utopie » rêvée par Philippe Rabier : «
J.-J.T.
Le programme en résumé
1) La ville en transition
-Création d’une trame verte-nord-sud
-transports en commun gratuits pour tous et d’abord pour les moins de 26 ans
-Plan vélos avec voies réservées comme sur le pont George V
-Nouvelles lignes de bus et navettes de nuit
-Plan de rénovation énergétique et politique de végétalisation de l’habitat
-Plan de débitumisation pour verdir les espaces publics
-Objectif zéro déchet et zéro gaspi
-Respect du bien-être animal
2) La ville rassemblée
-Meise en place de votations citoyennes
-Budget participatif doublé pour atteindre 600 000 euros
-Création d’un festival culturel des quartiers
-Réalisation d’un skate park
-Développement des jardins partagés
-Réemploi et recyclage des biens de consommation
-Mise en place d’un code de la rue et d’une police de l’environnement.
3) La ville solidaire
-Offre de soin personnalisée avec installation de médecins salariés
-Maisons citoyennes de quartier
-Ouverture de logements relais
-Territoire expérimental Zéro chômeur
-Maintien à domicile et autonomie des personnes âgées
-Conseil de co-éducation, augmentation du nombre d’Atsem, d’animateurs, d’intervenants sportifs
4) La ville innovante
-Réalisation d’un LabO de la création et de l’innovation
-Transformation de la Biennale d’architecture en évènement international
-Orléans ville européenne de la culture
-Projets collaboratifs de fabrique culturelle
-Renouveau du campus universitaire
-Alimentation locale et 100% bio dans les cantines
-Réouverture de la ligne ferrée Orléans-Châteauneuf
5) Une Métropole efficace
-Développer l’enseignement supérieur
-Obtenir un CHU
-Revenir à la gestion publique de l’eau
La liste Orléans Solidaire et Ecologique
Jean-Philippe Grand, cadre associatif
Valérie Corre, cheffe de projet jeunesse
Jean-Christophe Clozier, directeur de département
Sarah Benayad, chargée de mission au conseil départemental
Philippe Rabier, architecte d’intérieur
Amélie Roignot, cadre formation professionnelle
Emmanuel Duplessy, chargé de mission formation
Jasmine Achour, étudiante en droit européen
Aurélien Deverge, avocat
Christine Tellier, ancienne directrice d’association
Jean-Sébastien Herpin, ingénieur informatique
Mouna Bouhamidi, professseure de lettres modernes
Christian Ravanel, directeur administratif d’une TPE
Isabelle Sauvage, naturopathe et professeure de yoga
Franck Laurent, directeur de projet informatique
Agnès Sergent, directrice d’établissements médico-sociaux
Maxime Yehouessi, technicien maintenance retraité
Kheira Ghbabra, secrétaire médicale
Christophe Bennet, directeur de la culture et du patrimoine de Cergy
Danièle Le Roscouet, retraitée du CNRS
Olivier Frézot, chef de projet des systèmes d’informations
Laila Safri, agent de service prévention-médiation
Hugues Raimbourg, enseignant chercheur en géologie
Florence Audouard, professeure
Julien Rey, ingénieur sismologue
Fabienne Boyer, professeure des écoles
Stéphane Cornée, iconographiste en documents anciens
Irène Chomiki, cadre de la fonction publique
Nicolas Mire, éducateur socio sportif
Claudine Lhomme, professeure des écoles retraitée
Christophe Vasseur, médiateur culturel
Aude Pinczon du Sel, principale de collège
Morgan Jacquot, commerçant
Hayette Et Toumi, avocate
Aurélien Leroux, conseiller retraite Sicas
Valérie Bongibault, directrice de médiathèque
Mathieu Robin, éducateur spécialisé
Isabelle Seguin, hypnothérapeute
Alain Lebon, spécialiste en aménagement urbain
Annick Julo Bouffier, chimiste retraitée
Romain Guigon, enseignant
Dominique Masson, conseillère à la Drac retraitée
Lucas Violand, étudiant
Charlotte Crèche, acheteuse
Emmanuel Van Hille, attaché d’administration
Anne Remars, responsable de formation
Michel Rouget, gérant de sociétés
Marie-Thérèse Elias, fonctionnaire retraitée`
Issa Bathily, assistant manager
Maud Richard, responsable achats
Benoit Bourges, statisticien
Odile Chiroix, déléguée groupe La Poste
Maurice Elain, directeur de centre d’hébergement retraité
Lucile Aurat, instructrice en architecture et urbanisme
Pierre Bouchenot, journaliste