Investi par le parti socialiste, Christophe Chapuis, 45 ans, va conduire une liste citoyenne et d’union PC-PS à Vendôme. Il a présenté sa démarche à Mag Centre.
Christophe Chapuis (PS/PC) devant sa permanence
Mag Centre. Pouvez-vous vous présenter sur le plan professionnel et politique ?
Christophe Chapuis. Je suis un néo-Vendômois puisque je suis arrivé dans cette ville, il y a 3 ans. Je suis expert-comptable de métier, profession que j’exerce actuellement en indépendant. Par le passé, j’ai notamment travaillé aux USA au sein du cabinet d’audit international PwC puis en tant qu’enquêteur boursier à l’Autorité des marchés financiers entre 2007 et 2017.
J’ai adhéré au PS à la fin des années 90 et j’ai participé à la campagne victorieuse de Bertrand Delanoë en 2001. Je me situe au centre gauche avec une vision politique que je qualifierai de rocardienne. Cette campagne est ma 1ère en tant que candidat. J’ai souhaité rassembler toute la gauche car le PS, seul, ne peut plus rien faire. Pendant plus d’une année, avec d’autres, j’ai donc œuvré au rapprochement des forces de gauche mais face à aux surenchères permanentes des écologistes, j’ai décidé de bâtir la liste Partageons demain avec le PC et des citoyens engagés au sein de l’association Ensemble Vivre Vendôme.
Mag Centre. Pourquoi cette candidature dans une ville en bonne santé économique avec l’arrivée de la fabrique de maroquinerie Louis Vuitton qui va même construire une seconde usine ?
Christophe Chapuis. Pour plusieurs raisons. D’abord par ce que je rejette « l’être et le paraître » d’une municipalité qui mise tout sur l’image, celle du luxe en particulier. Cela n’est pas l’identité de cette ville et de la ruralité qui l’entoure. Ensuite, car il n’y a pas de cap. Même si le bilan peut paraître pas mauvais (sic), il faut recréer un lien qui s’est distendu avec les Vendômois. Les habitants ne sont ni écoutés ni consultés dans la prise de décisions. Enfin, je rejette le tour de passe-passe Leroy-Brindeau-Brillard qui a privé les Vendômois d’une élection législative partielle. Je mettrai donc en place une charte de gouvernance pour remettre la démocratie au centre de la pratique politique locale.
Mag Centre. Pouvez-vous nous donner les contours de votre programme ?
Christophe Chapuis. La ville a besoin d’un équipement sportif mais aussi d’un vrai lieu d’expression culturelle pour la jeunesse, les associations, l’intergénération … Il faut reproposer une offre culturelle, remettre de la vie dans notre cité en créant par exemple des festivals. Sur le plan environnemental, toutes nos décisions seront prises en tenant compte de l’impact sur le climat. Je suis par exemple favorable à la suppression du rallye Cœur de France et à la compensation intégrale des rejets de CO² de la Patinoire. A nos yeux, la restauration collective doit aussi devenir bio et locale. C’est la raison pour laquelle, nous réintroduirons le maraîchage à Vendôme. Mon approche reste non dogmatique et basée sur l’efficience. Elle partira d’ailleurs d’un diagnostic.
Mag Centre. Serez-vous candidat à la présidence de l’agglomération Territoires Vendômois ?
Christophe Chapuis. Clairement non. Il doit y avoir séparation des fonctions même si les services sont centralisés. La gestion de l’agglomération est le grand échec du mandat. C’est le ressenti de nombreux élus. Il n’y a aucun projet communautaire. En Vendômois, il a un maire légal (Laurent Brillard), un maire de fait (Pascal Brindeau, NDLR : ancien Maire aujourd’hui député) et un grand organisateur (Maurice Leroy. NDLR : ancien Député, aujourd’hui directeur général adjoint du Grand Moscou). C’est un jeu de dupes. Il n’y a pas d’après Maurice Leroy qui reste présent même s’il a quitté une fonction politique. Maire de Vendôme, j’exercerai pleinement mes responsabilités sans l’ombre de qui que ce soit.
Propos recueillis par Jean-Luc Vezon