Christophe Chaillou, maire sortant PS, sera à nouveau candidat aux élections municipales à St-Jean de la Ruelle. Fier de son bilan, il s’affirme volontaire pour continuer l’oeuvre entreprise avec une équipe renouvelée rassemblant au-delà de sa propre formation politique.
Continuera-t-il, ou pas ? Depuis cette semaine, le mystère est levé. Comme il l’a annoncé lors du repas des anciens dimanche 12 janvier, et confirmé cette semaine lors des vœux à la population, Christophe Chaillou, par ailleurs conseiller départemental, repartira au combat pour un nouveau mandat de maire de Saint Jean de la Ruelle. A 56 ans, celui qui fut le plus jeune élu de France lors des élections municipales de 1983, a encore des projets pour sa commune, et veut les mener au bout.
“Certes, on peut avoir des doutes. Mais, au regard du bilan du mandat qui s’achève, et à l’écoute des nombreuses personnes, pas nécessairement de mon bord politique, qui m’ont sollicité, j’ai compris que je devais continuer”. Continuer à gérer sa ville, à la développer, à mener à bien de nouveaux projets, tout en continuant à travailler à l’extérieur, affirme-t-il. “J’ai des collègues élus, voir des amis, qui conçoivent leur mandat à temps plein, et qui se retrouvent ainsi sans activité quand ils perdent une élection. Ce n’est pas ma vision des choses“.
Un bilan et des projets
“Vous verrez que nos engagements ont été tenus, et ce dans un environnement rendu complexe par le désengagement continu de l’état“, déclare-t-il, en annonçant pour la fin du mois de janvier une présentation détaillée de son bilan à la population. Viendra ensuite, lors de différentes réunions dans les quartiers, la présentation des propositions “qui seront au cœur de notre futur Charte municipale, autant d’engagement pour le mandat à venir“. Ainsi, alors qu’il se félicite de la rénovation du quartier des Chaises et de l’implantation d’une maison de santé, il annonce le projet en bonne voie d’un cabinet médical avec l’embauche de deux médecins, à court terme, dans le quartier sud. un quartier sud, en bord de Loire, qui devrait vite se développer, avec l’ouverture du chantier sur le site de l’ancienne usine Renault. “Au bout de dix ans, nous y sommes arrivés. Les contrats sont signés“.
Un bilan qui se complète en matière d’équipements, avec le stade Guy Gallier ou la rénovation de la salle des fêtes, prévue pour une réouverture début 2021, comme avec l’ouverture de nouveaux programmes de densification de quartiers, tel le centre-ville (rue Abbé de l’Epée) ou celui des Groues. De même, en matière de sécurité, avec une police municipale armée ou l’installation de caméras de surveillance, la situation de la commune annonce un bilan positif, “même si, bien entendu, on ne peut éviter des situations ponctuelles”. Côté culture, autre priorité de la commune, Christophe Chaillou se félicite de l’ouverture un dimanche par mois de la Médiathèque, la seule de la Métropole, tout comme il annonce l’ouverture du chantier du collège Malraux.
Une équipe de rassemblement
Quelle équipe pour repartir avec lui , Et face à quelle adversité ? La campagne électorale sera courte, les élections se tenant en mars, et cela lui convient parfaitement. D’autant qu’actuellement, ses adversaires ne semblent officiellement pas très présents. “Je crois que pour la première fois, le parti communiste ne présentera pas de liste”, dit-il, préférant s’attarder plus longuement sur la liste annoncée conduite par le suppléant de la député Caroline Janvier, M. Lepêcheur. “Et, pourtant, je me souviens comment, aux dernières législatives, ils avaient tous deux multipliées les demandes pour obtenir mon soutien”, égratigne-t-il, insistant sur le fait qu’aujourd’hui, “M. Lepêcheur ne se présente pas vraiment comme représentant En marche”. Certes, explique Christophe Chaillou, “Oui, j’ai voté pour Emmanuel Macron au deuxième tour des élections présidentielles, et j’approuve certaines de ses décisions. Mais aujourd’hui, j’en voie beaucoup d’autres qui ne me conviennent pas“.
Sa liste se veut donc comme un vrai rassemblement, regroupant bien entendu des membres du Parti socialiste, des sociaux-démocrates et des écologistes (membres EELV) mais aussi des centristes et des personnalités de la société civile. “Il est trop tôt pour donner la composition de cette liste, mais soyez assurés qu’elle rassemble des volontés mobilisées pour défendre la laïcité, et combattre le communautarisme“.
Christophe Chaillou n’oublie pas d’intégrer le travail au sein de la métropole. “Saint-Jean de la Ruelle a besoin de ma Métropole, comme la métropole ne pourrait exister sans les communes“. Une façon de faire remarquer que si cela fonctionne bien aujourd’hui au sein de cette instance communautaire, sous la présidence d’Olivier carré, il y a des spécificités locales, des volontés communales fortes qui ne doivent pas être gommées pour autant, quand elles sont justifiées par l’identité même de la ville, et de ses habitants.
La liste conduite par Christophe Chaillou s’intitulera, tout simplement, “Rassemblés pour St Jean de la Ruelle”. “Mes convictions sont connues, mais je ne suis pas sectaire. Je veux travailler pour tous“, affirme-t-il. C’est le moins que l’on peut attendre de lui, comme de tout candidat à une élection, surtout municipale.
Jean-Luc Bouland