Le maire candidat a débuté sa campagne par un tour des quartiers avec une douzaine de réunions publiques. Escale lundi soir à l’Argonne avec une bonne participation « citoyenne » mais peu de véritables contradicteurs.
Une bonne participation pour cette première réunion à l’Argonne
Fini le temps des décisions verticales prises par un maire ou une équipe restreinte (genre nouvelle cité musicale ou centre aqualudique) ! Place désormais aux démarches « horizontales », à la démocratie participative associant un maximum d’acteurs. Comme tous les candidats aux municipales Olivier Carré se plie donc à cette injonction et promet, s’il est réélu, de changer de pratiques, d’associer, de créer des « comités d’acteurs » sur des thématiques précises. Bref d’écouter !
Il est vrai que désormais Olivier Carré fait équipe avec La République en Marche qui a justement bâti son succès sur la « participation horizontale ». Pour bien faire accepter cette nouvelle démarche le candidat Carré a entrepris un tour des quartiers avec une douzaine de rencontres comme celle qui a fait étape lundi soir à l’Argonne. Car il ne suffit pas de se taper sur le cœur et de dire « j’ai changé ! », encore faut-il que cela soit entendu. En ce sens Olivier Carré peut être satisfait : plusieurs dizaines d’habitants, donnant une belle image de la mixité du quartier s’étaient donné rendez-vous à cette réunion, plus proche de la traditionnelle réunion de quartier du maire que du meeting d’un candidat à sa réélection.
Pas de gratuité des transports
Jihan Chelly-Olivier Carré : un duo pour les municipales
Car tout passe sur le gril : les trottoirs, le bruit, l’insalubrité de certains logements, le devenir du collège Jean Rostand après son transfert, les vélos, la non augmentation des impôts locaux (qu’il veut poursuivre), le maire maitrise bien sûr tous ces sujets.
Et quand il le faut, il tend la perche à sa garde rapprochée : Olivier Geffroy (par ailleurs conseiller départemental du quartier) sur les transports ou le nouveau collège, Jean-Luc Poisson sur les circulations douces ou Florence Carré qui rêve de construire un « bateau collaboratif ». Olivier Carré se réserve les grandes orientations: le refus de la gratuité des transports : « cela couterait 20 millions d’euros en pénalisant d’autres politiques publiques. Et si l’usager ne paye plus, ce sera le contribuable ».
La Loire aussi qui « est au cœur de l’histoire d’Orléans, de son passé et de son futur » et qui mérite bien deux passerelles, l’une « urgentissime pour relier le centre à Saint-Marceau, l’autre plus aléatoire pour desservir l’Ile Charlemagne.»
Pour la démocratie participative l’exercice est réservé à Loïc Rousse de LREM qui travaille sur ce sujet depuis plusieurs mois. Les Marcheurs affichent ainsi leur présence discrète dans l’équipe d’Olivier Carré même si la réunion est menée avec doigté par Jihan Chelly, la responsable départementale de la République en Marche à qui est naturellement promis un poste important dans le prochain conseil municipal élu le 22 mars.
Exercice réussi pour Olivier Carré
Olivier Carré a lancé sa campagne
Au côté de Muriel Sauvegrain toujours dans l’ombre du maire, Jihan Chelly devrait être une femme de poids dans le prochain hémicycle, tout comme, côté homme, Olivier Geffroy solidifié depuis qu’il a largué les amarres de LR. Olivier Carré peut être satisfait de sa soirée à l’Argonne. Certes il a de bonnes nouvelles à annoncer comme l’ambitieux projet de renouvellement urbain qui va profondément transformer le quartier. Satisfait car il n’a eu à répondre à aucune véritable critique, aucun coup de gueule comme si sa politique recevait un blanc-seing général. Même des (anciens) socialistes affichaient leur satisfaction… Bref exercice réussi pour le maire-candidat qui affiche un plaisir certain, bien à l’aise sur scène depuis qu’il a perdu quelques kilos pour mieux supporter la campagne…
Pas sûr que cela se répète dans tous les quartiers où des habitants sont parfois plus exigeants et surtout plus pugnaces quand s il s’agit de demander des comptes à une maire et une équipe en place depuis 2001 !
J.J.T