Cette troisième édition des Soli, qui commencera le 22 janvier, s’articule en deux parcours, le premier consacré à l’autofiction et tout ce que cela met en jeu, de la résilience à la difficulté d’être adulte, et le second au thème de la conférence et à ses mises en scène. Elle réunit des pièces qui ont déjà été jouées comme des créations commandées spécialement pour cette manifestation.
Coup d’envoi mardi 14 janvier à 19h dans les locaux du Centre Dramatique National d’Orléans. Tanguy Viel, auteur de la région actuellement en résidence au CDNO, ouvrira à la fois son laboratoire de création et la troisième édition des Soli.
Stanislas Nordey – Qui a tué mon père – c:Fernandez Jean-Louis
Des artistes connus comme émergents
A partir du 21 janvier, pour la première partie de ces Soli 2020, on retrouvera des artistes habitués à la scène orléanaise, par exemple Stanislas Nordey pour un texte d‘Edouard Louis, Qui a tué mon père, où le politique rejoint l’intime. Ou Céline Milliat-Baumgartner dans le récit terriblement émouvant de la perte de ses parents, surtout de sa mère qui était comédienne et qui ne lui a laissé que quelques Bijoux de pacotille.
On découvrira aussi des artistes émergents comme Anne-Sophie Turion et Jeanne Moynot dans une confrontation de leur expérience professionnelle et amicale, alors qu’elles fonctionnent en duo depuis longtemps. Ou Louise Emö, auteure et metteuse en scène d’un texte joué par Simon Vialle qui se penche sur la nécessaire mais dramatique « normalisation », au passage à l’âge adulte.
La conférence, un exercice très théatral
La deuxième semaine proposera une vaste réflexion sur les codes de la conférence, questionnant le savoir transmis et plus particulièrement sa mise en scène. Soucieux de donner la parole aux acteurs-créateurs, comme on a pu en voir tout au long de ces trois saisons, le Centre Dramatique National d’Orléans a commandé une prestation à trois acteurs-actrices de talent, Bénédicte Cerutti, Marlène Saldana et Laurent Papot,
Laurent Papot – L’éloge de la fuite
Le chorégraphe Jérôme Bel s’emparera du texte puissant de John Cage, Conférence sur rien, avec lequel il s’est découvert de profondes affinités. Pour sa part, Johann Le Guillerm nous parlera du Pas grand chose, une tentative de pataphysique ludique. Alors que le metteur en scène suisse François Gremaud présentera plusieurs de ses Conférences de choses, véritable marathon pour l’acteur Pierre Mifsud.
Une brillante extension et des films
Cette troisième édition se terminera avec La magie lente, une création à la croisée de l’autofiction et de la conférence, à partir d’un texte de Denis Lachaud qui, autour d’une erreur de diagnostic, explore le travail de parole entre un patient et son psy.
Trois films en parallèle de ces thèmes seront projetés au cinéma les Carmes
BC