Malik Benakcha: « Je serai maire à 100 % ; mon parti, c’est Blois »

Parti très tôt, Malik Benakcha, le candidat Les Républicains de l’Union de la droite et du centre fait le point sur sa campagne municipale.

Interview

Mag Centre. Comment se passe votre campagne ?

Malik Benakcha

Malik Benakcha. On est parti tôt mais il y a une belle dynamique autour de mes colistiers et des militants. Comme je le constate en porte à porte et sur les réseaux sociaux (1), nos propositions sont perçues positivement comme la mise en place du tri sélectif, la plateforme de mutualisation des achats (électricité, numérique, mutuelle …) que nous proposons aux Blésois pour qu’ils réalisent des économies et gagnent du pouvoir d’achat. Le match contre Marc Gricourt se met en place. Ma candidature est crédible et les gens le ressentent. Contrairement à certains, je ne promets pas une baisse des impôts ou un doublement des effectifs de la police municipale mesures intenables financièrement ou au prix de sacrifices sur les services publics.

Mag Centre. Justement, comment compter vous gérer la ville ?   

Malik BenakchaIl serait irresponsable de s’engager sans visibilité sur les dotations d’État. Nous voulons d’abord faire des économies et créer les conditions pour recréer de la richesse et relancer la démographie dans un territoire qui a perdu 5 000 habitants. Nous ne viserons une baisse d’impôts qu’en cours de mandat qu’après avoir généré de nouvelles activités, emplois et ressources fiscales. Cela se fera via une politique ambitieuse de développement économique pour attirer les entreprises et redonner du travail aux Blésois. 

Mag Centre. Quel maire serez-vous?   

Malik Benakcha. Je veux être un maire entrepreneur, un maire VRP qui promeut l’attractivité du territoire à l’image des élus de Mer, Vendôme ou Tours. Contrairement au maire de Blois ou au président d’Agglopolys qui ne comprennent pas les besoins des entreprises, je suis moi-même chef d’entreprise (2) et je sais comment développer. C’est mon Adn. Il ne s’agit pas de pratiquer le langage de la sympathie mais celui de la disponibilité et de l’efficacité. Blois a décroché économiquement ces 10 dernières années. Mis à part l’aménagement du parc des Châteaux et la pépinière des quartiers nord, le développement économique du blésois est au point mort avec peu d’implantations et une perte de 3 000 emplois (selon l’Observatoire de l’économie et des territoires). Développer c’est rendre attractif, aller chercher les entreprises et accompagner les projets. 

Mag Centre. Blois est la seule ville de strate, à situation géographique comparable, à ne pas être doté de deux sorties d’autoroute. Quelle est votre position ?

Malik Benakcha. J’y suis favorable comme tous les acteurs économiques, branches et organisations professionnelles. Avec Alain Courtois ancien président de la CCI qui me soutient, nous avons démontré son bien fondé le 18 décembre dernier lors de ma présentation du programme économique. Doublée d’une zone d’activité, elle est indispensable pour dynamiser le développement, rééquilibrer la ville vers l’ouest et améliorer la fluidité de la circulation, complètement engorgée au nord et à l’est. Sur ce point, je regrette le refus dogmatique de Marc Gricourt et condamne la malhonnêteté de ses arguments. Comment refuser cette fluidité alors que la circulation et le trafic génèrent des tonnes de CO² chaque jour ? là-encore, il s’agit d’une vision punitive de l’environnement. Il ne faut pas opposer écologie et développement économique.

Mag Centre. Où en êtes-vous de la constitution de votre liste et de vos soutiens ?   

Malik Benakcha. Guillaume Peltier député et Nicolas Perruchot, président du Département soutiennent ma liste.  Mais aussi des personnalités venant de différents horizons politiques, comme de la société civile Anne-Sophie Aubert-Ranguin (santé), Philippe Gauthier (commerce) ou Didier Chaudron (trésorier du musée de la résistance), de la droite modérée (Houari Ben Yaggoub), de l’UDI (Jean-Pierre Berne), de LREM (Laurence Daviau) ou encore de l’équipe de Marc Gricourt (Malika Ghedjati, ex adjointe au commerce). La liste complète sera dévoilée courant janvier. Souhaitant un large rassemblement, je continue à tendre la main à Franck Prêtre et à son équipe.

Mag Centre. Si vous êtes élu, serez-vous président de l’agglomération ?   

Malik Benakcha. Je serai maire à 100 % car la fonction requiert une disponibilité totale et je suis opposé au cumul des mandats et des indemnités. C’est d’ailleurs ce que je reproche à Marc Gricourt qui est à la fois maire de Blois, élu à l’agglomération, vice-président du conseil régional, président du conseil de surveillance de l’hôpital et assure des responsabilités au PS. Il en va de même du président d’Agglopolys Christophe Degruelle qui est aussi maire-adjoint de Blois en charge de la culture, salarié à l’Institut du monde arabe avec Jack Lang et président du Pays de Châteaux. Face à ce cumul des mandats, des revenus et indemnités, on ne peut que regretter l’absence d’énergie consacrée au développement économique à l’agglomération. Concernant la présidence d’Agglopolys, je me prononcerai après les élections en fonction des résultats. Rien n’est exclu.

Mag Centre. Alors que votre permanence a été visée en octobre dernier par des tirs d’arme à feu, quelles sont vos propositions en matière de sécurité ?

Malik Benakcha et ses parrains politiques Guillaume Peltier et Nicolas Perruchot

Malik Benakcha. La sécurité est la 1ère des libertés. Il règne à Blois un réel sentiment d’insécurité avec des voitures brûlées, des agressions ou un commerce de drogues sur toute la ville. Les délinquants jouissent par ailleurs d’un sentiment de quasi impunité. Après un travail d’analyse et des rencontres avec des élus orléanais et tourangeaux, nous proposons un certain nombre de mesures : plan d’investissement dans la vidéo protection, vidéo verbalisation et mise en place d’un cadre réglementaire pour lutter contre le tapage nocturne, la mendicité agressive, l’appropriation d’espaces publics comme les aires de jeux du square Victor Hugo ou Valin de la Vaissière. Je suis aussi favorable à un débat et à un référendum sur le sujet de l’armement de nos policiers municipaux. Enfin, je développerai le travail d’intérêt général, au sein des services, comme peine plancher, et ce dès la 1ère incivilité.

Propos recueillis par Jean-Luc Vezon

  1. M.Benakcha met en avant les 1 125 like sur sa page Facebook contre 647 à Marc Gricourt (au 30/01/2019).

  2. Communication, commerce, formation et informatique.

Commentaires

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  1. Enfin quelqu’un qui comprend que l’économie est à la base de tout.
    Pas de redistribution sans création de valeur.
    Je voterai pour lui à Blois

  2. Il suffit de gratter un peu pour voir que c’est, comme ses 2 maîtres en politique, un communicant… qui ne vît que d’argent public…

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