[Publirédactionnel]
À 1 km de la piste de l’aéroport du Loiret, une nouvelle forêt sort de terre : 5000 arbres et une dizaine de milliers de semis sur un peu plus de 3 ha. Un reboisement à terme sur 20 ha, lié au défrichement réalisé pour la déviation de Jargeau et Saint-Denis-de-l’Hôtel.
Les techniciens de l’ONF replanteront 5 000 arbres et une dizaine de milliers de semis. ©Dominique Chauveau CD45
Pour l’heure 3,3 ha viennent d’être plantés sur d’anciennes terres agricoles délaissées dans le secteur de l’aéroport du Loiret, propriété du Département. Mais à terme c’est une surface totale de 20 ha qui sera reboisée principalement sur les communes de Mardié – où des parcelles de bois ordinaires et sans qualité ont été défrichées au Bois de Latingy – et de Saint-Denis-de-l’Hotel.
Des essences durables
Sur le terrain, ce chantier de reboisement comptera 5000 arbres et une dizaine de milliers de semis issus d’une pépinière de Sully-la-Chapelle. « Des essences durables, bien adaptées au sol, à sa structure et à sa composition, ont été prévilégiées, explique Nicolas Chevalier, chargé de mission au service Environnement du Conseil départemental du Loiret, telles que pins sylvestres, pins maritimes, chênes sessiles, chênes verts et tauzins, amis aussi aulnes glutineux pour les zones plus humides ». Mais pas seulement, des essences pionnières – celles qui vont les premières recoloniser naturellement sur ce genre d’espace – côtoieront aussi les espèces autochtones, comme des érables, des sicomores ou encore des bouleaux. « Des arbres qui pourront atteindre jusqu’à 15 m de haut à mâturité, c’est-à-dire d’ici 200 ans. Et aucune essence de haut-jet par mesure de sécurité par rapport à l’aéroport et au plan de vol », ajoute Nicolas Chevalier.
Et pour accompagner ce projet, le Département a fait appel à l’ONF ainsi qu’à un bureau d’experts en écologie pour assurer le respect et le contrôle des mesures environnementales au niveau de l’étude de la nature du sol, de l’exposition, de la qualité des essences, et de leur pérennité et capacité de résistance au changement climatique.
8 millions pour l’environnement
À la recherche de terrains, le Département poursuivra ce reboisement en 2020. ©EB
Un reboisement qui se poursuivra en 2020 sur une dizaine d’hectares à condition de trouver des espaces. Pour cela les services du Département travaillent avec l’ONF pour identifier des parcelles sur Mardié. Ainsi au total ce sont 120 000 € qui seront attribués à ce reboisement venant compléter un budget « Environnement » de 8 M€ (tremplins pour chauves-souris, aménagement d’une nouvelle aire de nidification pour les balbuzards, aménagements paysagers, rétablissements des écoulements d’eau naturels…) sur les 80 M€ consacrés au total au projet de déviation. De quoi permettre au Conseil départemental du Loiret de conforter sa démarche dans le respect de l’environnement pour faire face aux enjeux de développement durable et de préservation actuels et futurs.
Puits de carbone vital, la forêt assure le deuxième principal stockage de CO2 de la planète après les océans mais « l’arbre a aussi un rôle de dépollution et, situé en début de chaîne alimentaire il est à l’origine de tout un écosystème et de toute une réserve de biodiversité, offrant aussi un refuge essentiel pour la nature », explique Nicolas Chevalier. Et aux portes du plus grand massif domaniale de France (35 000 m2), les actions locales en faveur de la forêt et de la biodiversité sont loin d’être neutres : « Nous sommes un pays où la forêt progresse. Elle a doublé en 200 ans », souligne Marc Gaudet, président du Conseil départemental du Loiret.
Et à son échelle, le Département n’a de cesse d’apporter sa pierre à l’édifice.
Estelle Boutheloup