En région Centre-Val de Loire, le tourisme lent se développe. En phase avec les évolutions sociétales, il permet aux touristes de retrouver du sens.
Le Loir-et-Cher comme les autres départements n’échappe pas à la tendance. Organisé le 25 novembre dernier en partenariat par la CCI 41 et l’agence de développement touristique Val de Loire-Loir-et-Cher, le 21e Carrefour du tourisme a permis de cerner ce phénomène.
Plus de 100 acteurs du tourisme sont venu approfondir leur connaissance de ce concept apparu il y a une dizaine d’années. Expert national, Luc Mazuel a présenté une analyse issue de son enquête réalisé en 2017-2018 et commanditée par la Direction générale des entreprises. « Au-delà d’une tendance qui s’accélère, le slow tourisme devient constitutif des produits touristiques. Les citadins des CSP + sont avides de ressourcement et d’authenticité » a insisté le consultant-chercheur à VetAgros Sup.
Les premières rencontres de slow tourisme
Dans la lignée des Oasis en tous lieux de Pierre Rabhi, « le storytelling d’un projet de slow tourisme fait parti des gages de succès. Les femmes vivent souvent ce type d’aventure personnelle où la déconnexion est leur motivation essentielle » développe Eric Mazuel qui est à l’origine des 1ères Rencontres du slow tourisme le 20 juin dernier à Samatan dans le Gers. Levier de développement, le tourisme durable y est apparu comme un axe de développement important pour les zones les plus isolées.
Très implanté dans des pays comme l’Italie, l’Islande, la Slovénie ou au Québec, le slow tourisme gagne la France en particulier les territoires ruraux comme le Gers, le Cantal, la Creuse ou la Mayenne. Michel Talvard directeur de Mayenne Tourisme a ainsi témoigné de la stratégie du département qui a créé Slowlydays, une marque dont peuvent se parer les acteurs du tourisme respectant des valeurs du slow tourisme (bienveillance, éco responsabilité, éthique, prix équitable).
Lors de la table-ronde, plusieurs entreprises (domaine de Riberach dans les Pyrénées-Orientales, domaine viticole Sauvète à Monthou-sur-Cher et association de batellerie Millière Raboton à Chaumont-sur-Loire) ont fait part de leur expérience. Entre casse-croûtes dans les vignes ou ballade sur un futreau au coucher du soleil, ces professionnels ont su attirer une clientèle avide de ressourcement et de lâcher prise.
En 2020, fruit de la volonté de la région et de l’Agence régionale du tourisme de valoriser itinérances douces, la gastronomie du terroir ou les régions naturelles, une marque régionale devrait être lancée. Objectifs : fidéliser et capter une clientèle aimant l’art de vivre à la française. Un atout de plus au moment même où la région CVL a atteint les 6 millions de nuitées entre avril et septembre 2019 (+ 3,4 %.)
JLV