La commission nationale d’investiture de LR a choisi l’ancien député-maire d’Orléans comme chef de file d’une liste dissidente à Olivier Carré.
Des ambitions toujours intactes pour l’ancien député-maire
Beaucoup en doutait mais Serge Grouard est allé jusqu’au bout : solliciter l’investiture des Républicains pour représenter LR – un parti qu’il avait quitté avant de réadhérer il y a quelques mois- aux prochaines municipales. Un pas a été franchi mardi soit puisque la Commission Nationale d’investiture de LR a choisi officiellement Serge Grouard pour le représenter. Le bras de fer avec Olivier Carré -des « amis de 30 ans » comme naguère Chirac et Balladur- continue donc ! Pour autant rien ne dit qu’il mènera lui même une liste dissidente. Quelque peu dévalorisé depuis qu’il a entrepris de saper les bases du maire à qui il avait pourtant transmis le flambeau il pourrait être tenté de laisser la place à une personnalité moins clivante, plus consensuelle. Et pourquoi pas à Nathalie Kerrien qu’il a initiée en politique, avec qui il serait « à la manœuvre » et qui elle aussi nourrit quelques ambitions locales.
Cette investiture n’est pas une surprise. La CNI de LR est présidée par Éric Ciotti, plus proche de M. Grouard que d’Olivier Geffroy, actuel patron départemental de LR.
Tragicomédie!
Par ailleurs Marianne Dubois, la députée du Loiret qui il y a quelques jours demandait avec les autres parlementaire LR du département à Olivier Geffroy de démissionner de son poste est membre de cette même commission. Évidemment cette investiture est une claque pour Olivier Geffroy qui était en droit, comme président des Républicains du Loiret, de représenter cette aile droite sur la liste menée par Olivier Carré. Il avait d’ailleurs déclaré solliciter lui aussi cette investiture sans que l’on sache s’il est allé au bout de sa démarche.
A droite la campagne municipales vire donc à la tragicomédie avec -peut-être- des candidats estampillés LR sur deux listes concurrentes. Et une droite qui se déchire avec un risque d’échec pourrait bien faire l’affaire d’un troisième larron et pourquoi pas Jean-Philippe Grand. Que Serge Grouard provoque une triangulaire au second tour – certains affirment que c’est sa seule ambition-, la gauche pourtant très affaiblie mais rassemblée dans une liste d’alliance verte-rose pourrait alors nourrir quelque espoir…
J.-J.T