Le Tricollectif, collectif orléanais de musiciens à qui l’on doit entre autre les Soirées Tricot programmées par la Scène Nationale, a donc décidé de renouer avec les succès du Grand Orchestre du Tricot avec notamment le fameux hommage à Lucienne Boyer qui remplit la grande salle du Théâtre d’Orléans lors d’un regretté Samedi du Jazz mémorable.
Mais que l’on se console dans les chaumières, les musiciens du Tricollectif au grand complet ont décidé de reformer cet orchestre mythique avec une nouvelle création, dont on a pu découvrir en exclusivité, les premières briques textuelles et musicales après une semaine de laboratoire intensif à l’Argonaute. Et l’aventure s’annonce de longue haleine, puisque six périodes de résidence en grand format sont au programme des deux prochaines années, six périodes qui auront chacune des objets de création spécifiques, et qui constitueront à terme la moelle du futur spectacle dont la sortie est prévue pour l’hiver 2021-2022. Demain, en somme, à quelques détails près.
Cette première session a porté sur l’étude collégiale du roman “Sucre de pastèque”, de Richard Brautigan, auteur quelque peu oublié de la beat generation, dont le récit nous conte les mésaventures d’une jeune fille lâchement abandonnée et livrée à l’appétit de tigres envahissants…
“Après de vastes analyses sémantiques, chacun y est allé de ses propositions et le substrat proposé sera plutôt le fruit d’infusions et d’impressions partagées qu’une adaptation littérale du roman à proprement parler. Nous nous réclamerons donc d’une forme de Brautiganisme radical, sorte d’héritiers de la toute confiance qu’il plaçait dans l’imagination pour enchanter notre étrange passage sur la planète bleue. Puisse-t-il en apprécier les bienfaits depuis l’Usine à Oubli !”
A suivre !