Il y a le feu chez les pompiers qui manifestent mardi

A quand remonte la dernière manifestation nationale des soldats du feu ? On l’a oublié et eux n’en n’ont pas le souvenir mais le 15 octobre, mardi prochain, ils défileront dans Paris. Venus de tous les départements de France, 20 à 25 000 au moins sapeurs-pompiers et agents des services départementaux d’incendie et de secours (SDIS) participeront à « une marche de la colère » dans la capitale.

Des réformes qui ne peuvent plus attendre

C’est peu dire que ça chauffe dur sous les casques Après trois mois de grève qui n’ont abouti à « aucune réponse adéquate » les pompiers vont descendre dans la rue. A l’issue de leur congrès national en septembre à Vannes dans le Morbihan ils n’ont pas caché leur déception à leur ministre, Christophe Castaner venu le clôturer. Cette profession qui compte 40 500 sapeurs professionnels, 195 000 pompiers volontaires, 11200 personnels administratifs techniques et spécialisés, véritable socle du dispositif national de sécurité civile ne cesse d’évoquer « des attentes vieilles de plus de quinze ans et un système de secours à bout de souffle ».

Ces hommes de terrain qui savent apprécier les situations dénoncent des suppressions de postes, une diversification parfois inutile de leurs interventions, l’augmentation importante des agressions à leur égard et de plus en plus violentes. Inquiets pour leur retraite même s’ils ne mettent pas cette revendication en priorité ils demandent par contre une augmentation de leur prime du feu actuellement fixée à 19% du régime de base, soit environ 300 euros par mois pour un salaire de 2 000 euros

 Pour un numéro d’appel unique, le 112

Mais, leur revendication prioritaire demeure l’instauration d’un numéro unique d’appel d’urgence 112, regroupant les numéros actuels 15 (Samu), 17 (police) et 18 (pompiers), avec des centres d’appels départementaux communs qui permettraient une meilleure coordination des appels et des services. La fédération nationale des Sapeurs-pompiers (FNSPF) est également favorable à l’instauration du numéro 116 117 pour les services médicaux non urgents. Une telle refonte permettrait selon elle de mieux répartir les appels et de permettre aux pompiers, surchargés par les appels de toute nature, de se concentrer sur les interventions cruciales. Cette revendication reçoit d’ailleurs l’appui des présidents de conseils généraux qui payent financent leur SDIS à hauteur de 60% le reste revenant aux communes. C’est d’ailleurs l’un des sujets que l’association des départements de France entend mettre sur la table de son prochain congrès qui se tiendra à Bourges les 17 et 18 octobre prochains à Bourges.

Il semble que cette refonte tant souhaitée, qui permettrait un meilleur fonctionnement et des économies se heurte aux réticences du ministère de la Santé qui tient à garder un pouvoir décisionnel sur le Samu, par « égotisme » dit-on à l’assemblée des départements de France. Celui-ci sollicite souvent les pompiers pour conduire des patients aux urgences faute de médecins ou de conseils médicaux disponibles. Ces questions seront posées à Jacqueline Gourault, ministre de la cohésion des territoires qui interviendra à Bourges où le Premier ministre est invité mais n’a pas encore dit s’il viendrait.

 Françoise Cariès

Commentaires

Toutes les réactions sous forme de commentaires sont soumises à validation de la rédaction de Magcentre avant leur publication sur le site. Conformément à l'article 10 du décret du 29 octobre 2009, les internautes peuvent signaler tout contenu illicite à l'adresse redaction@magcentre.fr qui s'engage à mettre en oeuvre les moyens nécessaires à la suppression des dits contenus.

Centre-Val de Loire
  • Aujourd'hui
    • matin 13°C
    • après midi 17°C
  • lundi
    • matin 17°C
    • après midi 11°C
Copyright © MagCentre 2012-2024