Festival de Loire : beaucoup de hauts, quelques bas

La 9ème édition s’est achevée sous la pluie après un beau parcours tant en termes de fréquentation que de programme. En route vers la 10ème édition de septembre 2021.

Les intérêts des uns peuvent être contradictoires avec ceux des autres. Ainsi la pluie de dimanche pouvait en réjouir certains – les amoureux de la Loire tristes devant l’état actuel du fleuve- mais en désoler d’autres. Les quais faisaient grise mine dimanche sous une forêt de parapluies avec une fréquentation en perdition, des terrasses de guinguettes désertes, des balades en Loire oubliées et même un brunch sur le pont royal déserté. Pour autant nombre de visiteurs avaient anticipé la pluie de dimanche pour venir les jours précédents sur des quais noirs de monde avec des déplacements difficiles et des bouchons parfois incompressibles.

Martine Grivot et Olivier Carré satisfait de cette édition

A tel point qu’à l’heure du bilan les organisateurs affichent un sourire de rigueur. « Ce fut une très belle édition se rassure l’adjointe au tourisme Martine Grivot avec peut-être un peu moins de fréquentation qu’en 2017 mais avec des moments extraordinaires comme un feu d’artifice époustouflant ». On parle cette année « à la louche » d’environ 600 000 visiteurs contre 700 000 habituellement, un chiffre cependant qui a souvent été mis en doute.

Ouverture sur le monde

D’autres éléments sont à ranger au rayon des succès : la présence de 242 bateaux (une quarantaine de plus qu’en 2017), de 700 mariniers, de nombreuses guinguettes souvent tenues par des restaurateurs orléanais, d’une centaine de personnes des villes jumelles dont une vingtaine de Chine. De même la couverture du festival par de nombreux journalistes français et étrangers, du Brésil, du Liban ou du Japon. « C’est la preuve se réjouit Olivier Carré quez l’internationalisation du festival est en bonne voie ». Autre succès avec la vague de visiteurs qui ont inondé le centre d’Orléans -et pas que les quais- vendredi et samedi soir. Autres points à relever : l’accessibilité renforcée avec même des balades en bateaux adaptés aux handicapés. Gros efforts également sur le développement durable : 36 000 gobelets réutilisables, aucune paille à boire, tri sélectif, recyclage, etc. Sur ce sujet Olivier Carré a tenu à désamorcer la (petite) polémique sur le pompage de la Loire pour alimenter le canal : « c’était un pompage minime, moins de 0,05% du débit à la Loire, sans incidence sur le niveau du fleuve. Et de toutes façons ces eaux stockées dans le canal seront relâchées dans la Loire cette semaine ».

Bilan carbone positif ?

La grande parade des bateaux en point d’orgue du festival

Même le bilan carbone (arrivée des bateaux par la route notamment) devrait être positif : la balance sera faite dans les prochains jours avec une compensation qui sera assurée via une association pour planter des arbres.

Même si moins d’une dizaine d’animations ont dû être annulées sur le canal, le programme initial a été quasi intégralement respecté avec en point d’orgue hier le concert de Renan Luce et la grande parade des bateaux, avec il est vrai moins de passions que lors des précédentes éditions ensoleillées. Rendez-vous donc en septembre 2021 pour la 10ème édition !

J.-J.T.

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