Bel et doux climat en ouverture de l’Académie internationale d’Orléans

C’est un moment musical empli de  douceur, d’intensité et de virtuosité qu’a proposé, ce samedi, à la salle de l’Institut,  l’Académie Internationale de Musique d’Orléans dont la directrice artistique est Rosa Park. En prélude à ce concert d’un beau soir d’été, cette dernière a, légitimement,  invité le public venu en nombre, à vivre “cette émotion de partage ” qu’éprouvent les professeurs de l’Académie en interprétant un très joli programme touchant de romantisme.

Françoise Thinat interpète Chopin.

Voici tout d’abord  la gracieuse violoncelliste Chae Won Hong donnant en osmose avec la pianiste Hie Yon Choi le premier mouvement d’une chantante et profonde Sonate pour violoncelle et piano n°3, de Beethoven. Et puis voici  que Françoise Thinat se met au clavier pour interpréter, de manière émouvante, et même bouleversante, les Préludes de Chopin,  dont ce numéro quatre en mi mineur  qui révèle toute la beauté d’âme et la sensibilité de cette grande artiste.

En vérité, son toucher officie avec maîtrise tout autant dans le minimalisme que dans la virtuosité sans jamais perdre une once de délicatesse dans le respect du silence pour la respiration de l’écriture. Merci à elle pour cet instant acclamé.
Toute la mémoire du sens de l’amour de la musique est ici.

Marcel Bardon, Chae Won Hong, violoncelles, dans Offenbach, Vivaldi, Chostakovitch.

Lui succédèrent, entre autres, les violoncellistes Marcel Bardon et à nouveau  Chae Won Hong dans un programme en duo pétri de sensibilité couvrant des œuvres d’Offenbach, Vivaldi, Chostakovitch. Quel beau dialogue ! Fruit d’humilité prudente et de reconnaissance mutuelle.

En fin de  première partie, beau comme un éclat de sourire, est l’interprétation par la flûtiste Rock Sun Moon  et le pianiste Guillaume Coppola, de “Regrets and resolutions”, une pièce passionnante, redoutable et fraîche ballade romantique virtuose et à deux doigts du jazz qui n’aurait pas déplu à Roger Bourdin. Avis aux amateurs, cette  belle pièce, à couper le souffle, à moins que…. est signée  Gary Schoker.  Un régal, une fraîcheur de rosée.
Pour un concert à la tombée du jour…
Jean-Dominique Burtin.

Jusqu’au 10 août.

Différents concerts sont proposés en la  salle de l’Institut, place Sainte-Croix (Orléans), aux mélomanes les  6 et 7 août par les professeurs  à l’Institut.

Tous les midis, jusqu’au 9 août, mini concert des élèves. Entrée libre.
 

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