Avant la trêve des serviettes de plages, les élus métropolitains ont eu du pain sur la planche jeudi soir. Avec à étudier et à voter des dossiers lourds pour l’avenir de notre agglomération.
Du très lourd mais dont on retiendra surtout, est-ce l‘influence du Tour de France, un virage sur les chapeaux de roues. Sur dix ans, la métropole consacrera 53 millions d’euros aux déplacements à vélo, soit 5,3 millions par an. Un avis adopté à l’unanimité comme la très grande majorité des thèmes abordés. Une session qui s’est tenue dans un climat apaisé comme dans une ville qui ne serait plus conçue uniquement pour la voiture.Il faut dire que Serge Grouard ( comme François Lagarde, Thomas Renault entre autres…) avait séché cette dernière session avant les vacances, ce qui a sans conteste détendu l’atmosphère.
40 000 déplacements de cyclistes par jour
Des double sens cyclistes souvent dangereux.
Nicolas Bonneau, le cycliste de service, a souligné à juste titre que ce plan vélo qui va se mettre en place a été élaboré avec les associations. Aujourd’hui malgré des pistes cyclables qui ne mènent nulle part et qui ne sont pas d’une sécurité à toute épreuve et pas seulement sur le pont Royal, 5,5% des déplacements se font pourtant à bicyclette soit une progression de 17% du trafic cycliste en huit ans, soit 40 000 déplacements par jour à vélo sur la métropole. A l’horizon 2028, le plan carrément baptisé « autoroute à vélo » et qui devra conjuguer les déplacements quotidiens dits « utilitaires» (courses, travail, école, université ou pour se rabattre vers un transport en commun) et le cyclotourisme, pourrait représenter 10% des déplacements (mieux que Strasbourg, ville référence), les bus et tram de 10,5% contre 12% et la voiture tomber de 55 à 47%.
Un virage à 180°
A propos du plan local d’urbanisme métropolitain, Bruno Malinverno (Saint-Jean-de-Braye) a estimé qu’il convient de « réduire la place de la voiture ». Pour Jean-Philippe Grand (EELV-Orléans), « il faut intégrer lors des réfections de voirie les pistes cyclables: cela revient moins cher que d’y revenir ensuite ». Pour Olivier Carré catalogué « tout voiture », c’est un virage à 180° (périlleux à vélo !) : “C’est typiquement le genre de sujet qu’il faut traiter du bas vers le haut », a dit Olivier Carré qui en bon politique a bien compris que ce sujet du déplacement urbain sera l’un des thèmes majeurs de la campagne de 2020. « Il faut que le vélo soit positivement intégré à la réalisation d’une voirie ». Olivier carré veut-il ainsi couper la piste cyclable sous le pédalier de Jean-Philippe Grand dont c’est le cheval de bataille ?.
Bon joueur le leader des Verts a admis: « cette décision est majeure, on va donner la priorité au vélo ». Jean-Philippe Grand a souhaité un meilleur maillage du territoire métropolitain et non plus concentré en centre ville d’Orléans. Michel Ricoud (PC-Orléans) a estimé aussi que « ces propositions vont dans le bon sens et qu’il faut régler la question des pistes en site propre pour des problèmes de santé et de sécurité ».
Pour Maryvonne Hautin (PC-Saran), à propos du plan de déplacement urbain, « les objectifs sont jouables mais nous doutons des moyens d’y parvenir ». Elle est revenue sur la gratuité des transports publics et sur les bus électriques qui ne « suffiront pas à régler les problèmes ».
L’université à Orléans, préjudice à La Source?
Béatrice Barruel, Aru Bruard, Olivier Carré et Pierre Allorant présentent le vote du CA de l’université.
Récemment présenté par le conseil d’administration de l’université, le déménagement de la Fac de Droit de La Source à l’ancien hôpital Madeleine a donné lieu à un débat à minima. Michel Ricoud : « je reste perplexe car je crains que ce déplacement ne porte préjudice à La Source ». Pour le président de la métropole les arguments sont légion : « installer le campus de Droit en centre ville va développer l’attractivité d’Orléans ». D’autant qu’ Orléans va se doter de l’école française de la data, dédiée aux métiers du droit, de l’économie et de la gestion. Un objectif de 30% des effectifs en plus est espéré soit 4 200 étudiants, rien que sur le centre ville.
Olivier Carré a confirmé que parkings et RU sont prévus. Rappelons que cette nouvelle fac de Droit Gestion économie sera installée sur 14 353 m 2 dont 3900 m 2 de bâtiments existants pour un coût de 59 millions d’euros. Béatrice Barruel (Orléans), responsable de l’Enseignement supérieur, ajoute que l’objectif à travers l’université « c’est aussi faire d’Orléans une des quinze premières métropoles de France. Orléans a un déficit d’étudiants et d’encadrants, Orléans n’est pas encore une ville universitaire ». A été mise en avant aussi la nouvelle école de kiné qui dépendra de la fac et non pas d’un CHU, “cadeau” tourangeau.
D’autres dossiers sont passés comme une lettre à la poste, comme les conventions sportives d’Objectif avec les clubs de la métropole, désormais sous la coupe de l’agglo comme le Loiret basket (1 120 000€), l’USO foot (420 000€) et le hand à Fleury (20 600 €) et pour la SAS pro handall Saran (150 000 €).
Matthieu Schlesinger (le maire d’Olivet) et Denis Baude (celui de Semoy) sont tombés d’accord pour estimer que ce document d’urbanisme, « préserve l’identité de nos communes et dégagent en même temps des priorités communes ».
Un peu comme l’Europe.
Ch.B