Le Muséum d’Orléans pour la Biodiversité et l’Environnement est en totale restructuration avant de devenir la belle vitrine d’Orléans.
Visite de chantier
Ne dites plus Museum mais MOBE ! Mais pour cela il faudra attendre l’été 2020 avant que le Museum d’Orléans pour la biodiversité et l’Environnement ouvre ses portes. Initialement programmé pour cette année, le musée a en effet connu quelques retards comme a pu le constater hier matin Olivier Carré. « Mais je ne suis pas comme d’autres maires ironise M. Carré je ne ferai pas tout pour inaugurer ce bâtiment avant les municipales quitte à engager des travaux justes après… ». Référence pour ceux qui n’avaient pas compris, au centre de conférences inauguré à la va vite et en chantier de réparation ensuite plusieurs mois après les municipales.
Il est vrai que ce chantier est imposant. Par son coût certes (7 à 8 millions d’euros) mais d’abord par les travaux de restructuration : en dehors des façades tout ou presque a été cassé y compris des planchers pour laisser place à des aménagements et de la lumière. Les habitués de l’ancien Muséum seront peut-être décontenancés : plus d’animaux empaillés des déserts ou des régions extrêmes, adieu la serre vitrée qui nous montrait la savane tropicale. Place désormais à la biodiversité locale et régionale.
Outil pédagogique, ludique, scientifique
Le deuxième niveau sera d’ailleurs consacré à « la biodiversité dans tous ses états » qui renverra au 3ème étage présentant les milieux : Loire, Sologne, forêt, biodiversité urbaine, Beauce, agricultures, etc.
La fin de la serre tropicale
« Ce sera un outil pédagogique, ludique, scientifique et interactif insiste Olivier Carré. Orléans sera pionnière pour montrer que la biodiversité se regarde tous les jours de sa fenêtre. La nature à Orléans c’est singulier ». En lien avec la pointe de Courpin, l’Ile Charlemagne ou les Pâtures à Checy on pourra aussi, via des caméras, découvrir cette biodiversité ligérienne ou encore suivre l’actualité du balbuzard pêcheur.
Olivier Carré
Le premier niveau sera quant à lui réservé aux expositions temporaires à partir notamment des réserves. « Nous avons 430 000 pièces de collection précise la chef de projet Cécile Rémy, nous n’en exposeront que 1 000 à 1 500 en permanence mais par rotation ». Un espace de 800 m2 sera d’ailleurs construit dans le MOBE pour accueillir ses collections ce qui a entraîné une petite irritation d’Olivier Carré : « on aurait pu loger ces collections à l’extérieure et dégager de l’espace pour d’autres activités ».
Il pensait notamment à l’Agence Régionale de la Biodiversité qui pourrait s’y installer à la place de la serre africaine.
Une serre extérieure et verticale
L’aspect scientifique prévaudra toujours avec des ateliers pour les enfants mais aussi pour les adultes, tandis que le 4ème niveau sera réservé aux rencontres, débats, y compris à la cafétéria, grâce au maintien de la salle de conférences en amphithéâtre de 123 places.
Mais en plus de son organisation interne avec 3 500 m2 d’espaces ouverts au public l’attraction du MOBE sera aussi extérieure. Les architectes Joly et Loiret ont en effet conçu une façade « révolutionnaire » : un système de double peau qui permettra de créer une serre extérieure, verticale et vitrée présentant des collections mais où le public pourra déambuler et découvrir cette biodiversité sur plusieurs niveaux. Une véritable attraction extérieure pour mieux attirer à l’intérieur un public curieux par nature !
J.-J.T