Samedi 29 juin, la dernière journée de Jazzin 2019 a marqué les esprits par une belle et éclectique programmation qui a attiré une affluence record à Cheverny.
Le festival Jazzin’Cheverny s’est terminé tard dans la nuit ce samedi 29 juin. Malgré une canicule toujours très forte, les spectateurs se sont déplacés très nombreux pour la soirée.
Dans l’après-midi, les musiciens prévus ont eu beaucoup de courage pour jouer sous un soleil de plomb. En effet, dès midi, le Yann Trio a rendu hommage à Brassens, Brel et Gainsbourg, puis le groupe A Kind of Colour a revisité par des arrangements jazz et soul quelques grands standards engagés.
Des jeunes musiciens
En milieu d’après-midi, ce sont quatre jeunes blésois, quatre copains du conservatoire rassemblés sous le nom de Jam Station, qui ont revisité avec beaucoup de talents de grands classiques du jazz et du funk, et joué leurs premières compositions. Ces jeunes multi-instrumentistes, à la trompette, à la basse, au piano ou à la batterie, ont déjà beaucoup de talents et devraient nous étonner dans l’avenir. Les musiciens du Dixieland parade ont ensuite pris la relève avec une prestation tout droit venue de la Nouvelle-Orléans, suivie du Jazz Cumbo Box dans un style plus fanfare.
La délicieuse Agathe Iracema
Les nombreux festivaliers ont ensuite rejoint la scène du château pour un grand moment de bonheur. La jeune Agathe Iracema a ravi les très nombreux spectateurs présents par son remarquable talent et sa fraîcheur. Le répertoire, plutôt rock au début, est différent de celui donné à Blois en 2014 : à Cheverny, Agathe est accompagnée d’un pianiste, d’un contrebassiste et d’un batteur. Sa voix a pris en maturité, toujours parfaitement juste, toute en nuances, chaude, profonde, harmonieuse, transmettant beaucoup d’émotions.
La jeune chanteuse est toujours aussi expressive, souriante, délicieuse : elle danse et donne envie de danser. Agathe étant franco-brésilienne, elle alterne chansons en anglais et en portugais. Elle vit ses chansons, qui, comme avec China Moses la veille, racontent des histoires : des histoires d’amour, des réflexions personnelles, des histoires qui rappellent le Brésil. Les festivaliers ne s’en lassent pas, mais le concert se termine un peu vite, à la demande du staff de Thomas Dutronc. Un petit couac dans cette belle programmation…
Thomas Dutronc en version jazz manouche
Après la pause, Thomas Dutronc a fait oublier ce petit désagrément par son humour et son talent de musicien. Pour ce projet, il est entouré de cinq excellents musiciens. Thomas Dutronc et les Esprits manouches, c’est un groupe de copains qui se connaissent depuis longtemps et qui aiment faire la fête au son des guitares. Pendant une heure trente, ils vont enchainer morceaux instrumentaux de Django Reinhard ou autre, et chansons originales de Thomas Dutronc. Dans le groupe, il y a trois guitaristes, dont Thomas, un contrebassiste, un batteur et une violoniste. Pendant que certains jouent, d’autres boivent un petit verre de rouge…
Les groupies sont nombreuses et, à la demande du chanteur, montent sur scène un moment. Les musiciens alternent entre jazz manouche dynamique et ballades, reprises et compositions originales. Ainsi, en dehors de Django, les festivaliers ont entendu une interprétation de Love de John Lennon, un texte d’Aragon C’est ainsi que les hommes vivent, mis en musique par le contrebassiste, ou une chanson écrite pour Henri Salvador il y a de nombreuses années. Bref, Thomas a fait le show comme on l’attendait de lui.
Une belle fin de soirée africaine
La soirée étant très chaude, les festivaliers ont joué les prolongations tard dans la nuit, avec le concert de Majnun, sur la scène de l’église. Ici, on est entre jazz, soul, rock et musiques africaines. Ce chanteur originaire du Sénégal, est accompagné d’un bel ensemble musical.
Il invite les festivaliers à bouger, se mettre en transe, à soigner leur part de féminité. Il chante avec bonheur en sénégalais, pour raconter des histoires d’équilibre du monde ou de la mort d’un vieux lion. Un beau moment de partage, en attendant la prochaine édition … dans un an.
EVE
http://jazzin-cheverny.com/jazzin_2014/
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