Festival de Sully: un concert d’ouverture sous le charme de la clarinette

C’est en l’église Saint Germain de Sully sur Loire que s’est déroulé ce jeudi soir, le concert d’ouverture du 46ième Festival de Sully et du Loiret, magnifique écrin à l’acoustique idéale pour un programme autour des sonorités chatoyantes de la clarinette.

Ce concert d’ouverture était à l’image de ce festival départemental avec un choix d’œuvres dont la diversité comblait à la fois le mélomane averti comme le spectateur néophyte avec un programme servi par les jeunes interprètes d’exception qui forment l’orchestre de chambre “Nouvelle Europe”. Sous la direction d’un chef au dynamisme communicatif, cette formation au nom chargé de promesses, entama la soirée avec un “Impromptu pour cordes”  du compositeur finlandais Jean Sibelius, pièce courte qui insère une valse romantique dans un paysage nordique, étrange vision d’un monde onirique.

Carjez Gerretsen

Et puis ce fut l’extatique concerto pour clarinette de Wolfgang Amadeus Mozart, et que dire de plus que cette sublime interprétation nous fit encore et toujours frémir entre ces trois mouvements qui alternent avec tant de vérité, bonheur et nostalgie… Changement de décor avec le compositeur contemporain italien, Nino Rota, plus connu pour les musiques de films de Fellini et de Visconti, qui écrivit aussi une musique plus classique qu’il voulait accessible à tous. Et c’est avec un entraînant chef que ce “Concerto pour cordes” nous fit découvrir une composition qui, inversant les rôles, se révéla chargée d’images d’un étonnant réalisme.

Pour conclure ce programme plein de découvertes, une fantaisie sur les thèmes du Rigoletto de Verdi, écrite par le clarinettiste Luigi Bassi, fut un morceau de bravoure pour un clarinettiste d’une virtuosité époustouflante, sur une adaptation qui ne saurait remplacer l’original…

Et le concert finit par un rappel qui nous offrit une poignante interprétation à la clarinette du tango “Oblivion” d’Astor Piazolla qu’évidemment, on n’oubliera pas…

Gérard Poitou