Le député de Loir-et-Cher est considéré par des élus comme un des artisans de la reconstruction de LR. Sa pratique régionale sera un atout.
Guilaume Peltier et Nicolas Forissier (LR) en 2017.
Alors que Les Républicains s’enfoncent dans la crise depuis la démission de leur président Laurent Wauquiez, une question taraude les politiques de la région : quel rôle et quelle place pour Guillaume Peltier ? Car le député de Loir-et-Cher, animateur du groupe « Union de la droite et du Centre » au conseil régional du Centre est aussi 1er vice-président national de LR. Avec quelques-uns des parlementaires « jeunes » (il est âgé de 43 ans) il avait cosigné récemment une tribune appelant au sursaut. Animateur avec lui du groupe au sein du conseil régional Nicolas Forissier, député de l’Indre et ancien maire de La Châtre, croit au destin de Guillaume Peltier. « Il a dit-il un talent, une capacité de synthèse et de rassemblement exceptionnels et est capable de rassembler notre famille politique. Il fait partie des quelques personnalités au plan national capables de calmer le jeu et de favoriser le rassemblement ». Nicolas Forissier qui avait parrainé Laurent Wauquiez lors de la primaire des Républicains reconnaît chez l’ancien président de son parti « du courage et de la dignité même si sa responsabilité dans la défaite aux européennes était engagée ».
Dépasser les clivages partisans
Avec Nicolas Forissier.
Pour le député de l’Indre « une nouvelle période s’ouvre, celle de la reconstruction et du rassemblement de la droite modérée et du centre car il est inimaginable de penser que cette famille puisse disparaître du paysage politique ». Pour la « reconstruction » Nicolas Forissier plaide pour Guillaume Peltier et la méthode qui a prévalu dans la région lors des dernières élections régionales : « nous avons réussi -et Guillaume en a été l’artisan principal- à fédérer toutes les sensibilités de la droite et du centre à la région. Même le départ de Marc
Laurent Wauquiez avec Guillaume Peltier lors de la fête de la Violette en Loir-et-Cher.
Fesneau du Modem au gouvernement n’a pas altéré ce processus ». L’exemple régional peut également être salvateur dans la pratique politique : « à la région nous ne sommes pas des opposants farouches ou systématiques de la majorité de gauche. Nous faisons des propositions, certaines ont été reprises par François Bonneau et il nous arrive régulièrement de voter les projets de la majorité régionale. C’est une pratique qui doit être reprise au niveau national ». C’est donc sur son bilan de « rassembleur régional », « d’animateur d’un parti avant tout force de propositions », que Guillaume Peltier peut jouer sa carte au niveau national. Même si pour certains son passé au Front National puis chez Dupont Aignan lui colle encore aux basques comme un boulet. « C’est du passé”, fustige Nicolas Forissier, il a fait ses preuves. L’avenir du pays doit passer avant celui du parti ! ».
J.-J.T.