Le parti de la France Insoumise a fait de l’écologie l’un de ses chevaux de bataille pour la campagne des élections européennes. Ce thème faisait l’objet d’une réunion publique ce jeudi 9 mai à Orléans. Avec la présence de Younous Omarjee, député européen LFI sortant et candidat et Mathilde Panot, députée à l’Assemblée nationale, aux côtés de Karin Fischer, candidate en 49e position sur la liste conduite par Manon Aubry.
De gauche à droite : Younous Omarjee, député européen LFI sortant et candidat, Karin Fischer, candidate en 49e position sur la liste conduite par Manon Aubry, et Mathilde Panot, députée à l’Assemblée nationale.
C’est un sujet devenu prégnant au cœur des européennes. Un sujet qui était également le fil conducteur de la réunion publique organisée jeudi soir à Orléans par la France Insoumise, à la salle Eiffel. L’écologie figure en bonne place dans le programme du parti de Jean-Luc Mélenchon, long de 36 pages, en vue du scrutin du 26 mai prochain. Mais ce n’est pas une nouveauté au sein du mouvement, qu’il ne faut pas qualifier d’extrême-gauche. Ce thème était déjà prépondérant dans les discours des partisans LFI en 2017. Aux coudes-à-coudes dans les sondages avec Europe Écologie Les Verts (LFI est crédité de 9.5% d’intentions de vote, contre 7% pour EELV), les Insoumis misent sur une “écologie populaire”. “Yannick Jadot a dit qu’il pensait que l’écologie était compatible avec le marché. Nous, nous défendons l’inverse de ce que Emmanuel Macron est en train de faire, que l’on pourrait appeler une “écologie des actionnaires” au profit des intérêts privés”, scande Mathilde Panot, la députée du Val-de-Marne.
“Nous ne pourrons pas renverser la table”
Le nom d’Emmanuel Macron était sur toutes les lèvres ce jeudi soir. “Il soutient le libre-échange prôné par Bruxelles”, argue Younous Omarjee, député européen LFI sortant et candidat en quatrième position sur la liste menée par Manon Aubry. Outre un référendum anti-Macron, La France Insoumise propose “une règle verte au niveau européen”, c’est-à-dire “ne pas prendre à la nature plus qu’elle ne peut absorber”, avance Mathilde Panot. La pêche durable, la révision de la PAC, la limitation de la taille des exploitations agricoles ou encore la sortie des traités européens actuels sont également inscrits dans le programme.
Cependant, Karin Fischer, candidate en 49e position sur la liste LFI, est consciente que “si nous sommes élus, nous ne pourrons pas renverser la table.” “Jusqu’à présent, nous n’avons pas été très nombreux au Parlement européen…”