Sous les phares de l’actualité nationale dans l’affaire Benalla, Jean-Pierre Seur a toujours la même passion, Orléans. Interrogé lundi dans le cadre de l’émission de France Bleu, “Controverse”, l’ancien maire monte de trois tons lorsqu’il parle de sa ville. Il est très sévère avec Olivier Carré et Il déroule même “son” programme: il ne ferait pas CoMet qui ne sera jamais rempli, il est pour un opéra du Val de Loire à Orléans, l’aménagement des mails, la création d’un hôpital universitaire, “on ne va pas continuer à se laisser damner le pion par des conservateurs de Tours!”. A la fac de Droit à Madeleine dont le déménagement va coûter 70 millions il préférerait, “des enseignements nouveaux”.
A l’entendre ainsi, le sénateur septuagénaire serait-il candidat à retrouver son siège de maire d’Orléans? Aux questions de Christophe Dupuy, François Guéroult (France bleu) et Jean-Jacques Talpin (Magcentre), Jean-Pierre Sueur a répondu “non”. Alors, est-il derrière la candidature de Nathalie Kerrien (LREM) comme l’avait laissé entendre le maire d’Orléans Olivier Carré au même micro de France Bleu lundi matin.? “Elle est trop indépendante pour se laisser instrumentaliser”, Pourtant, dit JPS, “c’est une bonne candidate”. Mais dit-il, peu importe les noms, ce que veux Jean-Pierre Sueur, c’est un “grand rassemblement progressiste…une alternative à l’équipe en place qui est en train de se disloquer, et qui peut créer la surprise en 2020 à Orléans”. Olivier Carré, dit le sénateur, exerce “un mandat de transition, on ne sait pas très bien ce qu’il fait”.
“J’ai plein de projets pour cette équipe”
Alors un axe Sueur-Grouard en soutien d’une candidate (ou d’un candidat) LREM contre le maire en place comme le souhaiterait Jihan Chelly (référente LREM) ainsi qu’elle l’a confié à Magcentre? “Ce raisonnement est le rêve des macronistes”, dont la politique au national, “se déplace de plus en plus vers la droite”. réplique t-il.
Fidèle: l’ancien Président François Hollande avec le sénateur du Loiret Jean-Pierre Sueur lors d’une signature à Orléans.
Clairement Jean-Pierre Sueur, veut jouer son rôle à fond dans cette liste de rassemblement du centre et de la gauche qu’il appelle de ses vœux: “j’ai plein de projets pour cette équipe”.
Durant cette heure d’émission, Jean-Pierre Sueur a encore été interrogé sur le Sénat et la Commission d’enquête sans qu’il fasse de nouvelles révélations, sur la Tunisie (dont il préside le groupe d’amitié au Sénat), et l’attentat du Bardo, sur le Brexit et le Parti socialiste. Il aurait préféré un socialiste plutôt que Raphaël Glucksmann de Place Publique en tête de liste aux Européennes. Mais il la soutiendra quoi qu’il arrive. “Je reste fidèle” conclut-il.
Ch.B