La guerre du camembert aura bien lieu. Hervé Morin, le président Centriste, ex-UDI, de la région Normandie a sorti le premier le couteau. Pas pour se découper une tranche de calendo mais contre Richard Ramos, député du Loiret, et militant anti- bouffe industrielle et grande surface. Le moins que l’on puisse dire c’est que l’ancien ministre de la Défense n’a pas été très coulant avec Richard Ramos. « Je suis scandalisé de ce député abruti, abruti, abruti », a-t-il scandé, « qu’on n’a pas su calmer », rapporte Ouest-France. C’est tout juste si Morin à propos de fromage n’a pas traité Ramos de “chèvre”.
Il faut rappeler que Richard Ramos est Modem allié à La République en Marche et qu’Hervé Morin est « Centriste », ancien président du Nouveau Centre, qui a quitté l’UDI pour créer les Centristes alliés à LR.. Et on vous passe, le mariage-divorce des Radicaux, entre le PRG et les Valoisiens qui se sont unis, puis séparés…Cette salade du Centre, voire cette macédoine du milieu de l’échiquier politique, serait tellement longue à démêler qu’il faudrait cent vingt chroniques comme celle-ci pour tenter d’y voir clair.
Quittons cette salade centriste et revenons donc à notre camembert, une fierté de la Normandie et de la France, dont Richard Ramos a parachuté des centaines de boites sur l’Assemblée nationale. Les Parlementaire ont ainsi été servis sur un plateau (de fromage) en vrai camembert. Le député du Loiret, en photo sur les boites a voulu ainsi dénoncer la nouvelle AOP (Appellation d’origine protégée) camembert de Normandie, la porte ouverte selon lui aux camemberts industriels des grosses boites alimentaires comme Lactalis. « Ne laissons pas Lactalis tuer le camembert au lait cru », écrit Richard Ramos sur ses boites de calendos. « Il n’a rien compris au cahier des charges du nouveau camembert normand », réplique pour sa part, Hervé Morin. Pourtant, l’autre photo qui figure sur la boite en carton de Ramos est celle de Véronique Richez-Lerouge, la présidente de « fromage de terroir » qui doit quand même connaître son sujet.
Cette histoire de calendos qui pue le règlement de comptes, démontre en tous cas qu’entre centristes ex-UDI et Modem, pourtant pas très éloignés politiquement, on peut de moins en moins se sentir.
Ch.B