Ça se précise pour le projet de la Cité de la musique et des arts vivants à Orléans

À l’occasion du conseil municipal, ce lundi 18 mars, le mode de réalisation du futur pôle culturel a été désigné. Les élus ont choisi de passer par un marché global de performance. La livraison du bâtiment est prévue pour 2023.

Un contrat unique, qui comprend la conception, la réalisation, mais également la maintenance et l’entretien du projet. C’est l’option privilégiée par la municipalité dans le cadre de la construction de la future Cité de la musique et des arts vivants, annoncée pour 2023 à la pointe nord du pont de l’Europe. “L’avantage de ce dispositif, c’est l’optimisation de la réalisation et, d’un point de vue financier, de faire un certain nombre d’économies”, avance Nathalie Kerrien, maire-adjointe d’Orléans en charge de la culture. Un jury composé d’élus sera chargé d’examiner la liste des candidats.

Quid des entreprises locales ?

S’il ne conteste pas le projet en lui-même, le conseiller municipal écologiste Jean-Philippe Grand s’interroge sur ce choix. “Si on veut faire travailler nos entreprises locales et en particulier les PME, il y a tout intérêt à ne pas passer par le marché global de performance. Leur protection passe par l’allotissement*.” Pour Philippe Pezet, conseiller délégué aux moyens généraux, cela s’avère “totalement inexact”. “Je prends juste l’exemple du projet CoMet, pour lequel nous avons également recours à ce type de marché. Une filière d’un grand groupe de BTP (Bouygues) va solliciter de nombreuses sociétés locales dans le cadre de ses travaux.” Ce à quoi Charles-Éric Lemaignen, ancien président de l’agglomération, ajoute : “Il faut être pragmatique. On a là un équipement à la fois innovant, multifonctionnel et complexe à réaliser. On arrive souvent à avoir de beaux objets architecturaux, mais ça ne fonctionne pas comme il faut. Lorsque le même partenaire est en charge de la conception et de la réalisation, il va faire quelque chose de fonctionnel.”

La passation du partenariat devrait intervenir d’ici 2020, dans le même délai que la validation du projet architectural, lequel réunira à la fois le Conservatoire de musique et la Scène des musiques actuelles (Astrolabe).

Quelques chiffres – 43 :

en millions d’euros, le coût global du complexe.

– 9.500 : en m2, la superficie de la parcelle sur laquelle viendra s’installer l’équipement, à la pointe nord du pont de l’Europe.– 8.500 : en m2, la surface qui sera consacrée à la future Cité de la musique et des arts vivants. Soit 4.150 m2 pour le Conservatoire (contre 3.487 m2 actuellement), 3.000 m2 pour la Scène des musiques actuelles (900 aujourd’hui) et 1.350 m2 pour les parties communes.

– 300 : le nombre de places que contiendra l’auditorium du Conservatoire.

(*) Conclusion de plusieurs marchés publics et non d’un seul (à l’instar du marché global de performance), afin de susciter la plus large concurrence entre les entreprises.

Yohann Desplat

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