Retour vers le futur du Musée des Beaux-Arts d’Orléans #1/3

Alors qu’est officiellement annoncée la future Nuit des Musées qui aura lieu le 18 mai 2019 et que les salles réanimées du  XIXe du musée des Beaux Arts d’Orléans actuellement en travaux ouvriront en 2020, on ne peut qu’être tenté de  revenir avec estime et plaisir sur l’ouverture du musée des Beaux-Arts d’Orléans, ouvert au XXe siècle et, dés ses premières heures riche d’actions et d’engagement.

L’inauguration du 7 mai 1984

Un nouveau musée inauguré le 7 mai 1984

Ainsi le 4  novembre 1825, Monsieur de Rocheplatte inaugurait en l’ancien Hôtel des Créneaux, le musée d’Orléans fondé à l’initiative du Comte Gaspard de Bizemont (1758-1837) qui en fut le premier directeur et un des généreux donateurs. Saut dans les siècles: le 7 mai 1984, Jacques Douffiagues, alors maire d’Orléans, inaugure le nouveau musée sous la présidence de  Michel Giraud, président des Musées de France. Dès 1985 sera installée  ” La Pensive” sculpture qui semble contempler  promesse et aventure,  œuvre de Volti expressément créée pour le musée des Beaux-Arts et qui accueille toujours, dans sa belle comme opulente nudité,  les visiteurs juste à l’entrée de l’établissement.
Aujourd’hui, à l’heure où Olivia Voisin  préside avec bonheur  aux destinées des musées d’Orléans,  avec tout récemment la mise en valeur de l’étage consacré au XVIIIe  et probablement en 2020  avec l’ouverture attendue d’un espace muséal dédié au XIXe siècle, un retour s’impose sur ce bâtiment contemporain dont l’architecture fut en son temps décriée mais dont le conservateur de l’époque,  David Ojalvo, fut le maître d’œuvre respecté et sous pressions de la mise  en valeur des collections transférées.

L’hommage aux Amis des Musées

Dés dés les premières années, l’action de celui qui prit sa retraite en  1990  fut saluée mais aussi épaulé par l’association des Amis des Musées alors présidée par Jacques Gandur qui, dés les premières heures, fut un partenaire essentiel.

Une solide opération de 70 millions de francs 

Le nouveau Musée des Beaux-Arts d’Orléans, celui des XXe et XXI siècles,  rue Paul Belmondo et jouxtant le Centre municipal lui aussi tout neuf s’accompagnant de la démolition du Théâtre à l’italienne de la place de l’Etape ? Le premier coup de pioche en fut  donné en mai 1981. Sa construction durera trois ans. Sa superficie est de 8.500 m2 sur plancher dont 3.500 m2 destinés aux expositions soit environ quatre fois plus que l’ancien musée. La  construction aura  réclamé 130 tonnes d’acier,  et 5000 m3 de béton auront été nécessaires pour le parachever. Dix-neuf entreprises pour la plupart locales ont participé au chantier. Le coût ? soixante-dix millions de francs avec une subvention de l’Etat de treize millions de francs.

Musique et tableaux de concert

Les coups de cœur de David Ojalvo

Dés le 7 mai 1984, jour de l’inauguration du nouvel établissement qui accueille alors deux expositions temporaires,  les peintures françaises du Museum of Art de La Nouvelle Orléans et l’accrochage ” Dürer et son temps”, Françoise Joubert au piano, Arlette et Pierre Alain Biget à la flûte traversière, Claude Henri Joubert à l’alto,  donnent  un concert de musique de chambre dans la salle des pastels. De fait, le conservatoire et le musée commencent ainsi de plaquer les accords d’une harmonieuse complicité.

D’un commun accord,  l’un et l’autre souhaitent qu’une animation musicale permanente du musée soit mise en place. Il s’agirait en fait de donner, le dimanche après-midi, des concerts d’une heure trente environ. Jouant la corde sensible de l’harmonie parfaite entre musique et arts plastiques, quatre ou cinq concerts dans les galeries étaient prévus. Trios quintettes, quatuors issus des classes du conservatoire étaient invités  à participer à ces rendez-vous de style café-concert. A cette époque , on parlait même d’une retransmission en direct par hauts-parleurs à tous les étages du musée pour que l’œil du visiteur ait la possibilité de non seulement contempler mais aussi de flâner accompagné d’un souffle musical. Tout un chacun le sait, bien souvent la musique a toujours droit de cité dans l’établissement.
Jean-Dominique Burtin.
A suivre…
Remerciements aux Archives municipales d’Orléans qui nous ont, comme à l’accoutumée,  permis d’avoir libre accès, comme tout un chacun, à leur fonds où figurent en belle place les articles de La République du Centre ici reproduits.

Merci aussi à Christian Musson, fils du célèbre galeriste orléanais Robert Musson, acteur et mémoire essentielle des Amis des Musées d’Orléans, pour l’ouverture de ses archives familiales personnelles.

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