L’association Groupe Action Gay Lesbien d’Orléans (GAGL 45) organisait lundi dernier un grand débat dont le thème était : « Les personnes LGBT+ peuvent-elles encore espérer quelque chose des politiques ? ». Cette rencontre a rassemblé une quinzaine de personnes au sein du local de l’associatiion, rue Sainte Anne à Orléans, et a permis d’aborder les revendications et les souhaits des personnes LGBT+.
Ralph Souchet, président du GAGL 45 et deux membres de l’association lors du grand débat
Le Grand débat organisé par le gouvernement suite au mouvement des gilets jaunes a impulsé une grande démarche de prise de parole et de revendications politiques, celles-ci dépassant parfois les quatre thématiques définies par le gouvernement, à savoir : démocratie et citoyenneté, fiscalité, organisation de l’État et transition écologique. C’est le cas du côté de l’association Groupe action gay lesbien du Loiret, à Orléans, qui a souhaité organiser un grand débat autour des sollicitations de la communauté LGBT, souvent laissée de côté dans le débat politique. L’association, qui a pour objectif la sensibilisation les jeunes aux discriminations et aux problèmes d’homophobie et de transphobie ainsi que l’accompagnement des personnes LGBT, a été sollicitée par la députée du Loiret Caroline Janvier (LREM) pour organiser un débat ouvert autour de ces questions trop souvent taboues ou polémiques.
LGBT et parentalité: un sujet qui fait débat
Le centre LGBT Orléans est ouvert à tous rue Sainte Anne à Orléans
Le premier sujet abordé était le recours à la procréation médicalement assistée (PMA) pour toutes les femmes, afin que les couples lesbiens puissent avoir des enfants sans recourir à l’adoption. Selon une femme présente, la légalisation de cette procédure, déjà autorisée pour les femmes hétérosexuelles, “ne pose aucune question d’éthique, il s’agit juste de supprimer une discrimination car il n’y a aucune raison qu’une femme hétérosexuelle puisse faire appel à cette méthode pour procréer et pas les femmes homosexuelles ». Dans le même registre la question de la Gestation pour autrui (GPA), légale dans certains états des États Unis, au Royaume-Uni, au Canada et bien d’autres pays, fait débat. Cette procédure est le seul moyen envisageable, pour un couple gay, d’avoir un enfant biologique. Cependant, ce sujet fait l’objet de beaucoup de réactions en France pour des raisons éthiques si bien qu’une grande partie de l’opinion s’y oppose. Au-delà de la légalisation de cette pratique, certains déplorent la non reconnaissance des enfants de parents français nés d’une GPA à l’étranger. C’est le cas de la famille Mennesson qui se bat depuis 18 ans pour que l’État français reconnaisse leur jumelles nées par mère porteuse aux États-Unis.
Parler homosexualité à l’école: un pas vers plus de tolérance?
L’autre sujet abordé au cours du débat était la sensibilisation des plus jeunes à la réalité LGBT et aux nouveaux standards de la société. En effet, on déplore aujourd’hui un grand nombre de discriminations notamment envers les personnes homosexuelles et transgenres. Pour les participants au débat, le seul moyen de changer les mentalités est d’augmenter les moyens alloués à la formation des enseignants afin qu’ils soient eux-mêmes sensibilisés et encouragés à parler de l’homosexualité sans tabous afin que cela devienne une norme. Parallèlement à la formation des instituteurs, les adhérents de l’association GAGL 45 rappellent le rôle précieux joué par les interventions réalisées par le centre dans les écoles et les collèges qui pourraient également être plus nombreuses si de nouveaux fonds étaient attribués au centre.
LGBT+, qu’est ce que ça veut dire ?
Le sigle LGBT signifie littéralement Lesbienne, Gay, Bisexuel et Transgenre mais cette appellation regroupe en réalité un grand nombre de minorités sexuelles telles que les intersexuels, asexuels, pansexuels…
ZF