Au moins, ils assument. Les animateurs des sections du Parti Socialiste d’Orléans qui lancent leur campagne de tracts et de porte-à-porte numérique, “ne se cachent pas” et “n’avancent pas masqués”. Parmi les petites boutiques qui s’échafaudent à gauche et au centre gauche en vue des municipales de 2020, la plus part sont tenues par des anciens du PS.
Jérôme Bornet, Baptiste Chapuis, Michèle Bardot et Marc Hubert.
Ceux-ci, Baptiste Chapuis, Jérome Bornet, Michèle Bardot et Marc Hubert, certes ne brandissent pas le logo du PS comme un oriflamme, la rose est bien planquée dans un coin et dans un poing. Mais pourtant, au fond de la piscine et en recherche du coup de pied qui les fera remonter, ces militants des trois sections d’Orléans, ne cachent pas leurs origines. S’agissant de la méthode, elle est la même que celle de leurs concurrents: “interpeller les Orléanais, demander leur avis, nous ne sommes pas encore sur un programme”. Donc d’abord un programme, puis, même si cela parait cousu de fil blanc comme ailleurs, le faire “incarner” par des femmes et des hommes.
Ouverts à tous les courants
“En juin, nous avions commencé une tournée des quartiers, des militants, des associations, nous avions travaillé avec nos relais”, explique Baptiste Chapuis. Dès lors, en sont ressortis des têtes de chapitres, pouvoir d’achat, déplacement, écologie, transparence, participation, emplois, transport, qui déjà, en deux lignes de sous-titrage, sonnent comme un réquisitoire contre l’équipe en place d’Olivier Carré. Il est clair que ce noyau dur du PS a été interpellé par l’émergence du mouvement des gilets jaunes. Ils seront, eux et certaines de leurs idées les bienvenus comme d’autres Orléanais. Mais les socialistes ne courent pas derrière les paletot à la manière d’un révolutionnaire en peau de lapin, un ancien du “vieux monde”, ancien sénateur, ancien président du conseil général, prêt à grimper dans tous les trains qui passent, quel qu’en soit les autres voyageurs, pour exister.
5 000 tracts et du porte-à-porte numérique
Ces premiers de cordée d’un PS en reconquête sont ouverts à tous les courants: “Elu.e à Orléans, pourquoi pas vous? Candidater pour participer à une liste citoyenne, ouverte, progressiste, humaniste, qui place l’humain et son environnement au cœur de toutes les décisions”. Avis au amateurs. Les petites bonnes femmes et bonshommes qui figurent la futures liste (55 noms) sur le tract, ont déjà la visage de la parité, de la diversité des origines et des générations. La porte est ouverte à tous, encartés ou pas, venus de la “société civile” ou d’ailleurs. 5 000 tracts vont être distribués selon les méthodes classiques (marchés, entreprises, boites aux lettres…), contacts humains qui seront complétés par un “porte-à-porte numérique”, dans l’air du temps.
Une adresse pour contacter les initiateurs de ce projet: UneldeePourOleans@gmail.com
- Pouvoir d’achat: gratuité pour les transports (bus et tram) pour les scolaires, voir pour les étudiants.
- Déplacement. Création de 100 km de pistes cyclables dans un réseau cohérents. Construction d’une passerelle piéton, vélo, entre la place de la Bascule et la place de Loire. De l’autre côté (du pont) du projet prévu par la municipalité en place.
- Transparence. Rétablissement de la diffusion des conseils municipaux. Signature d’une charte de déontologie pour les élus. Afin d’éviter les conflits d’intérêt comme c’est le cas pour certains adjoints au maire.
- Participations. Pas de nouveau projets urbains sans co-construction avec les citoyens. La ville perd beaucoup d’argent en associant pas les citoyens (passerelle à la Source) et en présentant des projets déjà bouclés.
- Emplois. Priorité aux TPE et PME locales. Pas un marché public sans clause sociale d’insertion. Aller vers un “territoire zéro chômeur de longue durée”.
- Transport. Extension de la ligne de tram sur le quartier Blossière et jusqu’à Saran.