Moi mon colon celle que je préfère, c’est la guerre de 14-18… dimanche, 11 novembre 2018 En cas temps de “commémo”, forcément grave et solennelle, peu de place pour l’humour. En ce temps où la bêtise de ceux qui pourchassent le blasphèmes républicain à grand coup d’anathèmes définitifs, rejoint les saloperies des bas du front intégristes religieux qui menacent de mort au Pakistan une jeune femme chrétienne pour une broutille. En nos temps bénis où prononcer le nom de Pétain fait de vous un antisémite et se dresser les cheveux sur la tête des fantassins du politiquement correct., l’humour n’est plus de mise. C’est pourtant toujours l’arme fatale contre les cons. En civil ou en uniforme. Dans les années 60, Brassens, en ciselant ce hit parade satirique des plus « belles » guerres, nous avait donné la chanson la plus pacifiste et antimilitariste qui soit. La charge la plus belliciste contre tous ces colons, généraux et autres maréchaux qui envoyèrent sans vergogne nos aïeux au… casse-pipe. Ch.B La Guerre de 14 – 18 Georges Brassens Depuis que l’homme écrit l’Histoire Depuis qu’il bataille à c ur joie Entre mille et une guerr’ notoires Si j’étais t’nu de faire un choix A l’encontre du vieil Homère Je déclarerais tout de suite “Moi, mon colon, cell’ que j’préfère, C’est la guerr’ de quatorz’-dix-huit!” Est-ce à dire que je méprise Les nobles guerres de jadis Que je m’soucie comm’ d’un’cerise De celle de soixante-dix? Au contrair’, je la révère Et lui donne un satisfecit Mais, mon colon, celle que j’préfère C’est la guerr’ de quatorz’-dix-huit Je sais que les guerriers de Sparte Plantaient pas leurs epées dans l’eau Que les grognards de Bonaparte Tiraient pas leur poudre aux moineaux Leurs faits d’armes sont légendaires Au garde-à-vous, je les félicite Mais, mon colon, celle que j’préfère C’est la guerr’ de quatorz’-dix-huit Bien sûr, celle de l’an quarante Ne m’as pas tout à fait déçu Elle fut longue et massacrante Et je ne crache pas dessus Mais à mon sens, elle ne vaut guère Guèr’ plus qu’un premier accessit Moi, mon colon, celle que j’ préfère C’est la guerr’ de quatorz’-dix-huit Mon but n’est pas de chercher noise Au guérillas, non, fichtre, non Guerres saintes, guerres sournoises Qui n’osent pas dire leur nom, Chacune a quelque chos’ pour plaire Chacune a son petit mérite Mais, mon colon, celle que j’préfère C’est la guerr’ de quatorz’-dix-huit Du fond de son sac à malices Mars va sans doute, à l’occasion En sortir une, un vrai délice Qui me fera grosse impression En attendant je persévère A dir’ que ma guerr’ favorite Cell’, mon colon, que j’voudrais faire C’est la guerr’ de quatorz’-dix-huit Paroliers : Georges Charles Brassens Paroles de La Guerre de 14 – 18 © Universal Music Publishing Group