La première salve est venue mercredi 24 octobre du Figaro. Page 7, l’éditorialiste Guillaume Tabard commence son billet par un tir à l’arme lourde « Dans l’entourage d’un dirigeant politique, il y a ceux qui entrent dans la cour des grands et ceux qui se révèlent des petits. Dans le cercle des fillonistes disparus, Bruneau Retailleau appartient à la première catégorie et Serge Grouard à la seconde ».
Fillon-Grouard, en meeting pour les régionales.
Voilà qui n’y va pas par quatre chemins. Et plus loin après avoir salué l’attitude de Bruno Retailleau et évoqué Gérard Larcher, le journaliste revient à l’ancien maire d’Orléans : « Grouard, lui, appartenait à ce petit noyau de fidèles qui avaient accompagné l’ancien premier ministre quand personne ne croyait à ses chances présidentielles. Cette fidélité a-t-elle désespéré d’attendre un signe de reconnaissance ? Il n’en demeure pas moins que son livre à charge n’est pas un modèle d’élégance, dix-huit mois après la brutale sortie du jeu de François Fillon ». Et oui, c’est le livre d’entretiens « Ce que je voulais vous dire » (editions Corsaire) que vient de publier l’ex député LR qui lui vaut cette volée de bois vert. Serge Grouard y affirme que François Fillon n’aurait pas écrit son livre « Vaincre le totalitarisme islamique » qui fut un succès de librairie. « C’est un mensonge grossier, prétentieux et ridicule », rétorquent à nouveau les proches de Fillon sans oublier de tacler celui qui est à l’origine du trouble. « Il suffit d’avoir lu le livre de François Fillon pour savoir que ce n’est pas Serge Grouard qui l’a écrit ! »
Alerté, le Parisien en remet une couche ce 25 octobre dans son édition « Aujourd’hui en France ». Il titre son entrefilet « Quand Grouard voulait détrôner Fillon à la présidentielle » et le conclut par une flèche assassine d’un autre proche de Fillon : “Franchement, mais qui connait Serge Grouard ? Pour qui se prend-il ? ”
F.C.