N’en déplaise aux europhobes de tout calibre, c’est le Parlement européen qui s’est coltiné le bras de fer contre les GAFA (google, Facebook et consors), pilleurs de contenus. Qu’ils soient ceux de la presse (papier mais aussi en ligne) ou de ceux des artistes. Dans notre beau pays qui croule sous les lois et les codes divers et variés, nous avons des législations sur tout et n’importe quoi. La chasse est réglementée, la conduite automobile (heureusement!) mais aussi la vente de fleurs au 1ermai. Gare à qui tire trop de bécasses, dépasse le 80km/h ou vend son muguet à moins d’une distance déterminée d’un fleuriste.
Le Parlement européen.
La propriété intellectuelle, la loi sur la presse et le droit d’auteur en matière de photo font aussi partie de notre arsenal législatif ou réglementaire et les dérapages sont réprimés. Sauf pour qui ? Pour les GAFA bien sûr, ces créatures devenus monstres gavés de dollars que nous alimentons nous-mêmes en cheminant sur les réseaux dits “sociaux”. Et qui se foutent des frontières comme un nuage de Tchernobyl l’avait fait en avril 86. Tout est permis pour les GAFA, piller les contenus de la presse qui crève de voir maigrir ses recettes publicitaires à leur profit. Pas un rond de droit d’auteur alors que grâce à leurs utilisateurs, -nous- ils reproduisent sans vergogne des œuvres ou des articles qui ont demandé du temps et de la sueur aux journalistes.
Même chose pour la loi sur la presse, drastique en France –demandez aux journaux people- dont ils se foutent comme de leur premier clic. Un seul exemple : Monsieur le Procureur de la République d’Orléans a eu beau se fendre de l’ouverture d’une enquête après les propos racistes sur la Jeanne d’Arc 2018, que risquent les plates-formes qui hébergent leurs auteurs ? Rien, strictement rien.
Alors le “droit voisin” que vient d’adopter le Parlement européen donnera au moins aux médias notamment, des bases juridiques pour négocier avec les GAFA. Autant dire qu’on n’est pas sorti de l’auberge numérique et que les contenus continueront d’être volés durant pas mal de temps encore. Reste que les plates-formes milliardaires vont se dire pour une fois “fais GAFA l’Europe”.
Ch.B